GNU/Linux Magazine 214

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sommaire

Actus & Humeur

p. 06 Quand NE PAS automatiser les tests logiciels ?
p. 10 Stockage persistant dans Kubernetes avec Rook

IA, Robotique & Science

p. 18 Primalité et cryptographie
p. 26 L’algèbre de Boole

Système & Réseau

p. 36 L’auto-hébergement léger de dépôts git avec Gitolite
p. 44 Répliquer sa base de données MariaDB en temps réel

IoT & Embarqué

p. 52 Créez et pilotez votre périphérique matériel sous Linux embarqué
p. 68 Correction d’erreurs par piégeage dans le système RDS

Hack & Bidouille

p. 74 Les dépendances entre paquets sous Slackware
p. 80 Un Python toujours à jour

Libs & Modules

p. 86 Faites vos jeux avec Pharo

Mobile & Web

p. 92 Utilisation de GStreamer 1.0 dans une application Android

édito

Les services administratifs en ligne représentent une avancée majeure pour le citoyen qui n’a plus à se déplacer, à attendre pendant des heures à un guichet pour obtenir une carte d’identité (CNI), une carte grise, etc. De plus, la dématérialisation nous fait économiser les précieuses ressources de la planète : plus besoin de remplir une déclaration papier sur un formulaire Cerfa n°xxxx*xx, tout se fait en ligne !

Fort de toutes ces considérations et devant faire réaliser une carte d’identité pour mon fils, je me lance donc sur service-public.fr  qui me renvoie sur le site de l’ANTS (Agence Nationale des Titres Sécurisés). On me demande de compléter un formulaire contenant les informations nécessaires à l’ouverture du dossier. Normal. Je valide le dossier et là, quelque chose d’étrange se produit : je reçois un mail contenant un QR-Code et m’indiquant que je peux enregistrer (ou si je le désire imprimer) la prédemande, et que je dois me rendre à la mairie en accompagnant mon dossier des pièces justificatives nécessaires. Décodons : je viens de remplir un dossier qui permettra à la personne chargée de réceptionner le dossier de ne pas faire de faute(s) lors de la saisie (c’est du vécu) et qui lui fera économiser du temps. En attendant, moi, du temps, je n’en ai pas économisé puisque je dois déposer le dossier à la mairie. Et puis pour l’économie de papier, effectivement l’État n’aura pas à assumer le coût d’impression du Cerfa puisque c’est moi qui l’ai imprimé, bien conscient que lors du dépôt il y aura 9 chances sur 10 pour que le scanner de QR-Code ne fonctionne pas. De toute façon, pour la planète le bilan sera le même, vu qu’il faut coller la photo d’identité et signer sur la feuille… donc il faut nécessairement du papier… Bref, ne râlons pas trop, la procédure est semi-automatisée, le véritable gain de temps apparaîtra sans doute avec les pièces justificatives dont la liste m'est communiquée via un lien dans le mail d'accusé de réception.

J’ouvre donc le lien m’indiquant quelles sont les pièces à fournir… mais bien sûr c’est un lien générique. Je viens de faire ma demande, le système sait que c’est un dossier pour une carte d’identité ! Mais non, il faut répondre à un formulaire pour avoir accès à l’information ! Je réponds donc et on m’indique qu’il va me falloir notamment :

  • un timbre fiscal : pratique, un site permet de l’acheter en ligne. Après navigation et réponse à de multiples questions, on ne me propose qu'un seul choix : renouvellement d’une CNI en cas de perte ou de vol… Donc encore un truc qui ne sert à rien…
  • des photocopies de la pièce d’identité d’un parent et du justificatif de domicile. On aurait pu les scanner, les transmettre et présenter les originaux… mais non.
  • un acte de naissance de moins de 3 mois. Là c’est intéressant parce qu’on peut en faire la demande sur Internet : il y a un service en ligne pour ça ! On va donc pouvoir remplir à nouveau un formulaire comportant au moins 50% des informations déjà saisies lors de la création du dossier de demande de CNI. Ça aurait été trop simple de tout faire dans la foulée en conservant les données déjà fournies…

La migration du papier au numérique a été visiblement pensée petit morceau par petit morceau, sans vision globale du service à fournir et il en résulte un « machin », un patchwork composé de plusieurs briques logicielles sans lien les unes avec les autres, mais formant extérieurement un tout. Lorsqu’un système est lourd et qu’on le retranscrit tel quel en système informatique, sans concertation, sans planification, il est bancal. Au lieu de profiter du passage au numérique pour dépoussiérer un système complexe, on propose un service inachevé qui, dans l'opinion publique, renverra encore la faute sur « l'informatique » et « les informaticiens » en oubliant que le code n'est pas tout, qu'avant lui il y a de la pensée, de la réflexion et que c'est souvent là que le bât blesse.

Allez, reprenons un peu espoir ! Respirez un bon coup et lisez votre GNU/Linux Magazine  tout neuf !


Tristan Colombo

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