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Face à la transformation digitale de notre société et l’augmentation des cybermenaces, la cybersécurité doit être aujourd’hui une priorité pour bon nombre d’organisations. Après plus de 20 années de publications et de retours d’expérience, MISC apporte un vivier d’informations techniques incontournable pour mieux appréhender ce domaine. Précurseur sur ce terrain, MISC a été fondé dès 2002 et s’est peu à peu imposé dans la presse française comme la publication de référence technique en matière de sécurité informatique. Tous les deux mois, ses articles rédigés par des experts du milieu vous permettront de mieux cerner la complexité des systèmes d’information et les problèmes de sécurité qui l’accompagne.
C'est un lieu commun, les téléphones portables sont devenus bien plus que de simples téléphones. Le moindre appareil est maintenant plus puissant que les ordinateurs d'il y a quelques années. Ils sont équipés de plusieurs processeurs, disposent de mémoires hautement performantes, et accessoirement, permettent de passer et recevoir des coups de fil.
La notion de « convergence des technologies » est devenue une expression à la mode, souvent employée pour vanter les mérites et les capacités des derniers téléphones ou autres équipements mobiles. Ces derniers téléphones, appelés maintenant « ordiphones » (et non plus « smartphones ») dans la langue de Molière, allient à la fois les fonctionnalités d'un PDA , « Personal Data Assistant », (voire d'un ordinateur portable) et celles d'un téléphone portable. Si ces équipements constituent une véritable révolution technologique, les schémas et méthodes d'analyse criminalistique doivent-ils aussi connaître leur propre révolution ?Après avoir abordé dans un premier temps quelques généralités sur ces appareils, nous verrons en quoi ces ordiphones constituent un vrai défi lors de leur analyse forensique. Nous aborderons ensuite les méthodes mises en place par le département informatique et électronique de l'Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale pour relever ce défi. Nous précisons que cet article ne s'intéressera pas à l'analyse de la mémoire vive d'un ordiphone, de type « Live forensics », ni de sa carte SIM.
Depuis toujours, les codes malicieux cherchent à échapper aux détections des antivirus, ainsi qu'à ralentir leur analyse à l'aide d'outils d'obfuscation de code. Le cheval de Troie Zeus n'échappe pas à cette règle. Cet article est une étude d'un cas récent et concret d'unpacking de malware. Et, la cerise sur le gâteau, une fausse signature digitale « Kaspersky Lab » est présente dans cette souche.