14,90 € TTC
p. 06 Les brèves
p. 10 Faites du ménage !
p. 23 Introduction au dossier
p. 24 À la découverte d’HAProxy
p. 42 Équilibrage de charge avec IPVS
p. 62 Répartition de charge et haute disponibilité avec MaxScale et KeepAlived
p. 88 Travaillez avec vos propres données structurées à l’aide de Nushell
Cette rentrée 2022 se veut entre autres placée sous le signe de la « sobriété » dans un contexte marqué par la guerre en Ukraine et l’accélération du changement climatique. D’un côté, on attend des entreprises qu’un effort soit réalisé de l’ordre de moins 10 % en termes de consommation énergétique afin de pouvoir « passer l’hiver » plus sereinement face aux risques de difficultés d’approvisionnement en gaz et en électricité. De l’autre, on rappelle aux collectivités les échéances à venir afin de diminuer l’empreinte environnementale du numérique dans le cadre de la loi REEN adoptée en novembre dernier. Pour finir, la « sobriété » est aussi au centre du discours du chef de l’État à l’intention de tous les citoyens pour cette rentrée.
Ce n’est plus à démontrer, les industries du numérique ont un impact sur la consommation de matières premières et de ressources. Encore récemment, la consommation d’eau d’un data center aux Pays-Bas* a été pointée du doigt, entre les chiffres annoncés par son propriétaire et la réalité, une multiplication par quatre était nécessaire (on passait de 12-20 millions à 84 millions de litres d’eau, et on dépasserait même les 100 millions cette année), de quoi créer la polémique dans un contexte de sécheresse estival. Dans un autre registre, la crainte d’éventuelles pannes d’électricité par l’opérateur électrique public irlandais EirGrid a contrecarré les projets d’Amazon et de Microsoft qui envisageaient l’agrandissement de leurs datas centers à Dublin. D’autre part, les températures élevées relevées au Royaume-Uni cet été ont eu des conséquences fâcheuses sur le fonctionnement des datas centers de Google Cloud et d’Oracle en les mettant hors service pendant plusieurs heures. Ces quelques exemples nous démontrent que l’accélération du changement climatique et l’accélération de la numérisation de notre société ne font pas forcément bon ménage. Si des solutions plus « sobres » ne sont pas trouvées par les géants du numérique, il y a fort à parier que des événements de ce type risquent de se multiplier dans les années à venir.
En tant que « consommateurs » du numérique, nous avons aussi un impact sur l’empreinte environnementale. Son usage devenu désormais quasi indispensable au quotidien pour bon nombre d’entre nous n’est pas sans conséquence sur l’environnement et l’un des points les plus critiques en ce sens concerne nos équipements qui à eux seuls représenteraient 47 % des émissions de gaz à effet de serre générés par le numérique (28 % pour les infrastructures réseau et 25 % pour les datas centers selon l’ADEME**). On comprend mieux lorsqu’on sait que 800kg de matières premières seraient nécessaires pour produire un ordinateur portable par exemple. Tenant compte de cela, il faudrait donc repenser notre manière de consommer ce type de matériels (veiller à les conserver le plus longtemps possible, penser à leur recyclage, acheter reconditionné...), mais aussi notre manière de l’utiliser (limiter le stockage de ses données, alléger ses e-mails, privilégier le téléchargement de contenus au streaming...). La sobriété est donc décidément de mise...
Aline Hof
* https://www.channelnews.fr/la-consommation-deau-sous-evaluee-dun-centre-de-donnees-microsoft-fait-polemique-aux-pays-bas-116929
** https://librairie.ademe.fr/cadic/2351/guide-pratique-face-cachee-numerique.pdf?modal=false
Né en 1999, Linux Pratique réunit toute l’information technique qui permettra de gérer de manière optimale son SI. Ses articles pratiques et retours d'expérience de professionnels du milieu couvrent notamment les thématiques suivantes : administration système & réseau, cloud, virtualisation, orchestration, conteneurisation, SysOps/DevOps, solutions professionnelles, cybersécurité...
Avec la numérisation des divers pans de notre société, la haute disponibilité constitue aujourd’hui un enjeu majeur pour les organisations. Pour faire simple, il s’agit de garantir le bon fonctionnement d’un service ou d’une application. Objectif d’autant plus important, car leur indisponibilité peut dans certains cas avoir rapidement des conséquences fâcheuses. Pour ce faire, un ensemble de mesures doivent être mises en place et des solutions dédiées déployées. Nous nous intéresserons dans ce dossier à quelques-uns des projets parmi les plus incontournables dans ce domaine.
Dans le précédent article [1], nous avons découvert Nushell. Nous avons vu que ses commandes internes (builtins) utilisent un format de données structurées en sortie, et quelles sont ces différentes structures de données. Dans cet article, nous allons commencer par voir de manière plus avancée comment manipuler celles-ci à l’aide de builtins et de filtres. Nous verrons comment charger des données depuis d’autres sources de données et les transformer en données structurées, mais aussi la gestion des flux standards ou encore son éditeur de lignes de commandes, Reedline, une alternative à GNU Readline.
Un proverbe dit que « la nature a horreur du vide », et nous le vérifions tous sur nos ordinateurs, dont les disques se remplissent inexorablement au fil du temps. Après quelques rappels sur les systèmes de fichiers, nous allons voir pourquoi et comment faire du ménage, avec un focus sur les cas les plus courants.