9,90 € TTC
p. 06 Brèves
p. 08 L’essor de nouveaux outils en ligne de commandes écrits en Rust
p. 22 Sauvegardes d’une instance PostgreSQL
p. 30 smolBSD : UNIX façon « Ikea »
p. 40 Construire son cluster LXD
p. 54 Automatiser le déchiffrement d’un système GNU/Linux chiffré avec LUKS
p. 62 Les différents types de malwares
p. 74 Documenter avec POD
Il y a quelque temps je suis tombée par hasard sur un article remettant en question la loi de Moore. Pour rappel rapide, nous devons cette dernière à un certain Gordon Moore, l’un des fondateurs d’Intel qui nous a d’ailleurs quittés en mars dernier. C’est en 1965 qu’il s’était pour la première fois exprimé sur le sujet en énonçant le principe selon lequel le nombre de transistors sur une puce électronique doublait environ tous les ans avec un coût constant*. Le concept s’est ensuite popularisé pour désigner plus généralement le développement incessant de technologies toujours plus puissantes.
De cette évolution technologique constante résulte un certain nombre de conséquences. La consommation d’énergie et de matières premières accélèrent elles aussi alors qu’elles ne sont pas illimitées. La production de déchets électroniques (avec une empreinte écologique élevée) augmente également. Ces constats soulèvent un certain nombre de préoccupations en matière de développement durable et de préservation de l’environnement. Ce sont notamment de ces problématiques qu’est née l’écoconception numérique. Faciliter le recyclage, prolonger la durée de vie des produits ou encore encourager le développement et l’utilisation de technologies moins énergivores font partie des objectifs suivis. Il s’agit toujours d’innover, mais en recourant à des solutions technologiques plus durables.
Il y a encore actuellement beaucoup de chemin à parcourir sur le sujet, mais les ressources tendent à se multiplier et peu à peu des actions sont entreprises en ce sens. Le « numérique responsable » compte désormais parmi les principales thématiques traitées au programme de salons dédiés à l’univers de la « tech » (comme au salon Open Source Experience). Une utilisation consciente des technologies peut contribuer à une infrastructure informatique plus durable.
Pour en venir au sujet phare de ce nouveau numéro, comme vous le savez sans doute déjà, la virtualisation et la conteneurisation jouent aujourd’hui un rôle crucial dans la gestion des ressources informatiques permettant entre autres choses leur optimisation et évitant leur gaspillage. Nous avons choisi ici de mettre en avant le projet LXD dont l’une des particularités est la légèreté contrairement à des solutions analogues. Bonne lecture !
Aline Hof
* pour les détails, voir https://en.wikipedia.org/wiki/Moore%27s_law très complet sur le sujet
Né en 1999, Linux Pratique réunit toute l’information technique qui permettra de gérer de manière optimale son SI. Ses articles pratiques et retours d'expérience de professionnels du milieu couvrent notamment les thématiques suivantes : administration système & réseau, cloud, virtualisation, orchestration, conteneurisation, SysOps/DevOps, solutions professionnelles, cybersécurité...
LXD (LinuX container Daemon) est un environnement complet comprenant une API, des outils et un service (daemon) permettant de gérer des conteneurs LXC (LinuX Containers) et des machines virtuelles QEMU / KVM sur un cluster de machines Linux. L’atout principal de LXD est sa légèreté en termes d’installation, administration et empreinte sur le système. Dans cet article, nous allons explorer l’installation et l’utilisation d’un cluster LXD.
Un malware est simplement du code, semblable à n'importe quel autre programme, utilisant les mêmes langages, routines et frameworks. Toutefois, ses objectifs diffèrent considérablement, il sert les attaquants à des fins malveillantes plutôt que de bénéficier aux utilisateurs. Les similarités syntaxiques et sémantiques des portions de codes des malwares avec les portions non malveillantes rendent leur détection difficile au sens algorithmique. Cependant, nous allons voir dans cet article qu’il est possible de ranger les malwares par types, voire par familles, augmentant les chances de les détecter.
La manière d’interagir avec nos systèmes informatiques évolue sans cesse. Et pas seulement avec les interfaces graphiques, les usages via la ligne de commandes ne sont pas en reste. Cependant, malgré ces avancées, les outils en ligne de commandes que nous utilisons au quotidien semblent parfois s’accrocher au passé. C’est ici que l’essor des nouveaux outils en ligne de commandes prend tout son sens. Dynamisé par de nouveaux frameworks et outils comme rich (Python) de Textual, ou Gum et Bubbletea (Golang) de Charm, qui permettent de développer des outils CLI aux interfaces utilisateurs léchées, aussi appelés TUI (Terminal User Interface). Mais force est de constater qu’une très grande majorité de ces nouveaux outils sont développés en Rust, et viennent proposer de sérieuses alternatives voire concurrencer les outils les plus communément utilisés sous Linux. Dans cet article, nous explorerons comment ces nouvelles créations bousculent les usages établis. Préparez-vous à être surpris par ces outils modernes, qui vont à coup sûr redéfinir votre utilisation de la ligne de commandes au quotidien.