En savoir plus
12,90 € TTC
18 ans ! Heu non, ce n’est malheureusement pas mon âge (!), mais celui de ma première installation d’une distribution Linux sur une bête de course : un 486 DX 4/100. Il s’agissait d’une distribution Slackware francisée : « Linux Kheops » éditée par les « logiciels du soleil ». On est en 1996 et elle embarque un noyau 2.0 et Xfree86. À cette époque, après avoir laborieusement créé les disquettes d’installation de 1,44Mo, l’installation se déroulait exclusivement en mode texte. Je me souviens avoir ensuite passé une bonne partie de la nuit avant d’arriver à configurer convenablement le serveur X à l’aide de la bible de l’époque : le Guide du Rootard.
Bon je sais, ça fait un peu « Moi d’mon temps tout n’était pas si simple, on savait utiliser la ligne de commandes et on comprenait ce qu’on faisait ». Maintenant, les installations des systèmes Linux sont ultra simplifiées et s’opèrent en mode graphique en quelques clics de souris. C’est incontestablement un plus, car il est évident que cela contribue à la diffusion au plus grand nombre de notre système préféré. Cependant, ces automatisations et dissimulations de la complexité du système d’exploitation ont des effets pervers : l’utilisateur ne maîtrise pas, voire ne comprend pas comment cela fonctionne. L’ordinateur devient alors un outil magique ! J’exagère à peine. Faites un petit sondage autour de vous en demandant que l’on vous explique la différence entre Word et Windows, ou encore entre un fichier DOC et un répertoire ?
Je suis de ceux qui considèrent que certaines notions de base doivent être acquises pour permettre une utilisation optimale et raisonnée de l’outil informatique : un peu comme quand vous devez prendre des leçons de code de la route avant d’avoir vos premières leçons de conduite. Sans ces connaissances « théoriques », l’usage de l’ordinateur peut même devenir contre-productif. Mais force est de constater que les éditeurs de système d’exploitation ont tout fait pour tenter de masquer la complexité en y parvenant plus ou moins bien : « The instruction at 0x00aed157 referenced memory at 0x00000000. The memory could not be read. Clic on o to terminate the program », « The application XXXX quit unexpectedly. Macosx and other applications are not affected », « Sorry, Ubunu 12,04 has experienced an internal error. lf you notice further problems, try restarting the computer ».
La plupart du temps, ceci oblige ainsi les utilisateurs à payer du support ou de la maintenance (ou bien de solliciter l’informaticien de la famille tous les 4 matins !) lorsque des problèmes mineurs, mais ennuyeux surviennent alors qu’avec quelques notions en matériel et système d’exploitation ces soucis pourraient être corrigés facilement. Mais effectivement, généralement ces opérations demandent d’utiliser la ligne de commandes, ce qui peut rebuter les plus motivés.
Ce hors-série est donc fait pour ceux qui utilisent exclusivement des interfaces graphiques, mais qui désirent comprendre plus en détail le fonctionnement de leur système d’exploitation. À la fin des différentes parties de ce mook, ils seront capables de réaliser des tâches courantes d’administration système, des automatisations pour gagner en productivité, d’être autonomes dans la recherche de problèmes et de pannes et ainsi de maîtriser et d’utiliser de manière optimale leur outil informatique. Vous êtes prêts, allons-y !
Yann Morère
Né en 1999, Linux Pratique réunit toute l’information technique qui permettra de gérer de manière optimale son SI. Ses articles pratiques et retours d'expérience de professionnels du milieu couvrent notamment les thématiques suivantes : administration système & réseau, cloud, virtualisation, orchestration, conteneurisation, SysOps/DevOps, solutions professionnelles, cybersécurité...
18 ans ! Heu non, ce n'est malheureusement pas mon âge (!), mais celui de ma première installation d'une distribution Linux sur une bête de course : un 486 DX 4/100. Il s'agissait d'une distribution Slackware francisée : « Linux Kheops » éditée par les « logiciels du soleil ». On est en 1996 et elle embarque un noyau 2.0 et Xfree86. À cette époque, après avoir laborieusement créé les disquettes d'installation de 1,44Mo, l'installation se déroulait exclusivement en mode texte. Je me souviens avoir ensuite passé une bonne partie de la nuit avant d'arriver à configurer convenablement le serveur X à l'aide de la bible de l'époque : le Guide du Rootard.