Face à la transformation digitale de notre société et l’augmentation des cybermenaces, la cybersécurité doit être aujourd’hui une priorité pour bon nombre d’organisations. Après plus de 20 années de publications et de retours d’expérience, MISC apporte un vivier d’informations techniques incontournable pour mieux appréhender ce domaine. Précurseur sur ce terrain, MISC a été fondé dès 2002 et s’est peu à peu imposé dans la presse française comme la publication de référence technique en matière de sécurité informatique. Tous les deux mois, ses articles rédigés par des experts du milieu vous permettront de mieux cerner la complexité des systèmes d’information et les problèmes de sécurité qui l’accompagne.
Le geste est devenu tellement coutumier que nous n'y prêtons même plus attention : nous nous présentons face à un distributeur de billets, introduisons notre carte bancaire dans le lecteur, tapons notre code PIN, et les billets nous tombent dans la main tandis que notre compte bancaire est automatiquement débité. La même carte nous permet d'ailleurs de régler la note d’un restaurant, d'effectuer un achat dans une grande surface, de prendre de l'essence, tandis qu'une autre d'apparence similaire nous permet de nous connecter à l'ordinateur de notre entreprise et qu'une troisième – quoique d'un format un peu différent – protège le cœur de notre téléphone portable. Ce petit objet qui ne pèse que quelques grammes a acquis une telle importance dans nos vies que sa perte s'apparente presque à une catastrophe. Et cette minuscule carte à puce, dont le prix de revient est aujourd'hui ridiculement bas, met pourtant en œuvre une technologie très évoluée, fruit de plusieurs décennies de développement et d'idées ingénieuses.
La carte SIM (ou Subscriber Identity Module, mot à mot le module d’identité d’un abonné) est le type de carte à puce le plus vendu de par le monde. Environ trois milliards d’unités ont été fabriquées en 2007, soit une carte pour deux habitants de la planète. Ce produit constitue véritablement le poumon de l’industrie de la carte à puce, dont la première entreprise mondiale, Gemalto, réalise un chiffre d’affaire d’environ deux milliards d’euros.
Face aux nouvelles menaces liées à l’interconnexion croissante des SI (commerce en ligne, dématérialisation, mobilité des salariés,…) et des menaces internes, l’utilisation de certificats électroniques s’impose comme étant l’une des solutions les plus sécurisées pour garantir le contrôle d’accès, la traçabilité et l’imputabilité, en d’autres termes, garantir l’identité de la personne ayant agi. Des infrastructures de gestion de clés (PKI) ont d’ailleurs été déployées dans de nombreuses grandes entreprises. Il apparaît même aujourd’hui des cartes d’identité nationales intégrant des certificats numériques (Portugal, Belgique,…).La sécurité d’un système bâti sur des certificats repose sur la protection des clés privées des autorités de certification, des serveurs et des utilisateurs. C’est au confinement de la clé privée de ces derniers que nous nous intéresserons : la carte à puce.