Face à la transformation digitale de notre société et l’augmentation des cybermenaces, la cybersécurité doit être aujourd’hui une priorité pour bon nombre d’organisations. Après plus de 20 années de publications et de retours d’expérience, MISC apporte un vivier d’informations techniques incontournable pour mieux appréhender ce domaine. Précurseur sur ce terrain, MISC a été fondé dès 2002 et s’est peu à peu imposé dans la presse française comme la publication de référence technique en matière de sécurité informatique. Tous les deux mois, ses articles rédigés par des experts du milieu vous permettront de mieux cerner la complexité des systèmes d’information et les problèmes de sécurité qui l’accompagne.
Depuis l'origine, Java utilise différentes technologies pour protéger les postes utilisateurs contre du code malveillant. Combinées, elles permettent une réelle sécurité, rarement mise en défaut. Regardons les différentes barrières mises en place dans une JVM pour interdire l'utilisation de code malveillant.
Soixante-dix pour cent des attaques viennent de l'intérieur de l'entreprise. L'affaire Kerviel en a fait une démonstration flagrante. Les projets JavaEE sont très présents dans les entreprises. Ils sont généralement développés par des sociétés de services ou des prestataires. Cela représente beaucoup de monde pouvant potentiellement avoir un comportement indélicat. Aucun audit n'est effectué pour vérifier qu'un développeur malveillant ou qui subit des pressions n'a pas laissé une porte dérobée invisible dans le code. Nous nous plaçons dans la peau d'un développeur Java pour étudier les différentes techniques d'ajout d’une porte dérobée à une application JavaEE, sans que cela ne soit visible par les autres développeurs du projet.
Le 3 décembre 2008, Sun a corrigé une faille, découverte et rapportée par Sami Koivu le 1er août 2008. Le rapport de Sun était laconique : « A Security Vulnerability in the Java Runtime Environment (JRE) Related to Deserializing Calendar Objects May Allow Privileges to be Escalated ». Il n'y a là pas grand-chose pour attirer l’œil, si ce n'est l'absence de référence à toute bibliothèque native et à toute corruption mémoire (telle que le classique « buffer overflow ») comme c'est le cas pour la plupart des vulnérabilités Java.