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Face à la transformation digitale de notre société et l’augmentation des cybermenaces, la cybersécurité doit être aujourd’hui une priorité pour bon nombre d’organisations. Après plus de 20 années de publications et de retours d’expérience, MISC apporte un vivier d’informations techniques incontournable pour mieux appréhender ce domaine. Précurseur sur ce terrain, MISC a été fondé dès 2002 et s’est peu à peu imposé dans la presse française comme la publication de référence technique en matière de sécurité informatique. Tous les deux mois, ses articles rédigés par des experts du milieu vous permettront de mieux cerner la complexité des systèmes d’information et les problèmes de sécurité qui l’accompagne.
Ne laissons pas planer le doute plus longtemps car la réponse a déjà été donnée il y a plus de 20 ans par Fred Cohen : oui ! Il a démontré mathématiquement que le problème de détection virale était tellement complexe qu'il ne pouvait être résolu dans un temps acceptable. Quand on ramène ça aux contraintes des logiciels antivirus, on comprend d'emblée que ceux-ci vont devoir faire des compromis. Le simple bon sens suffit à percevoir qu'un logiciel tournant sous Windows 7 sur un PC multicœur avec 8Go de mémoire ne peut pas atteindre les mêmes performances que celui tournant sur les 256Mo associé au processeur ARM d'un téléphone portable. Et pourtant, on nous vend des antivirus dans les 2 cas. Accessoirement, les menaces ne sont pas les mêmes non plus...
Le protocole (propriétaire) Netflow a été développé par la société Cisco en 1996 et si son utilisation première fut (entre autres choses) de faire de la facturation, de l'audit, il est devenu un standard (de-facto) aujourd'hui pour tout ce qui touche à l'administration et à la sécurité des réseaux informatiques (analyse des flux normaux, détection de ceux qui ne le sont pas, etc.), car permettant de répondre efficacement à des questions qui au demeurant simples prennent un sens essentiel aux yeux des administrateurs réseau et/ou de ceux en charge de la sécurité.
S'il est un fait établi, c'est que la sécurité informatique s'appuie beaucoup sur des concepts anciens (militaires et autres) afin de mettre en œuvre des actions défensives ou offensives [1]. Prenons, par exemple, la notion d'attaquer un adversaire. Il est évident que deux façons de faire sont possibles, l'une de type « direct » ; mais souvent risquée si l'opposant est adéquatement préparé, et la seconde qui est indirecte et surtout plus subtile (furtive). Utiliser cette dernière permet de se faire une idée de ce que l'on a en face de soi, de chercher à comprendre à la fois la nature et le type des défenses, les cibles intéressantes ou en d'autres termes, effectuer une reconnaissance.