UN GUIDE POUR PRENDRE EN MAIN CE MINI-ORDINATEUR
SOUS LINUX !
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Le Raspberry Pi est un mini ordinateur complet, de format ultra réduit et low cost, aujourd’hui célèbre dans le monde de l’embarqué et de la programmation. Conçu en 2006 par David Braben, développeur de jeux vidéo (le concepteur d’Elite notamment), le Raspberry Pi a connu un incroyable succès dès sa première commercialisation en février 2012.
Pourquoi un tel engouement ? À l’origine, le Raspberry Pi a été conçu par la fondation éponyme dans un but éducatif, pour pallier les lacunes des étudiants plutôt « formatés » à l’utilisation de logiciels graphiques, et encourager leur apprentissage de la programmation. Résultat : un mini ordinateur à bas prix (35 € en moyenne), qui contient tous les composants nécessaires, et de la taille d’une carte de crédit ! Deux modèles, A et B, sont rapidement commercialisés.
Fin 2013, ce sont 2 millions de petites cartes vertes qui ont été vendues ! Mais son prix modeste n’explique pas tout. Ludique, accessible, modulable à souhait, le Raspberry Pi peut être mangé à toutes les sauces, peut répondre à toutes sortes de besoins et combler les imaginations les plus folles. C’est pourquoi les projets à base de Raspberry Pi pullulent aujourd’hui sur la Toile.
Côté système, la fondation propose plusieurs images basées sur Linux librement téléchargeables ; Raspbian et Pidora, respectivement dérivées de Debian et Fedora sont les plus populaires. Ceci permet de disposer rapidement d’un système complètement opérationnel, parfaitement adapté aux ressources du Raspberry Pi. Connecté à un écran d’ordinateur ou de télévision, associé à votre clavier et votre souris, il offre ainsi toutes les fonctions d’un ordinateur standard (navigation Web, bureautique, multimédia...), mais il est aussi fréquemment utilisé dans des projets qui mettent en jeu des dispositifs automatiques de contrôle, de mesure et/ou de surveillance.
Dans ce numéro hors-série de Linux Pratique, nous vous proposons de découvrir ensemble les possibilités offertes par le Raspberry Pi. Après un petit tour du propriétaire et quelques explications essentielles pour en comprendre le fonctionnement, nous nous attellerons à l’installation du système : Raspbian pour commencer, mais aussi des systèmes plus spécifiques, comme piCore ou arkOS. Vous pourrez ensuite faire vos premiers pas en programmation, en langage Python, et réaliser quelques montages électroniques simples. Enfin, quelques projets divertissants vous permettront de mieux connaître votre mini ordinateur et surtout, d’apprendre à le contrôler : borne d’arcade, lecteur vidéo, robot serveur de cocktail...
Vous tenez donc entre les mains le guide qui vous mènera pas-à-pas vers la réalisation de projets home-made, à base de Raspberry Pi.
La rédaction
p. 08 Présentation du Raspberry Pi
p. 14 Un boîtier pour protéger votre Raspberry Pi
p. 18 Un premier test : installation de Raspbian
p. 26 TinyCore : une distribution minimale pour votre Raspberry Pi
p. 46 ArkOS : votre data center à domicile !
p. 52 Blindez votre framboise, bootez en lecture seule !
p. 60 Faire clignoter une LED
p. 66 Expériences diverses
p. 78 Raspicade : créez votre borne d'arcade à base de Raspberry Pi
p. 106 Transformez votre framboise en lecteur vidéo autonome grâce à MPlayer
p. 112 Renault 4L-Pi
p. 118 Un automate distributeur de cocktails avec un Raspberry Pi
Né en 1999, SysOps Pratique (anciennement Linux Pratique) réunit toute l’information technique qui permettra de gérer de manière optimale son SI. Ses articles pratiques et retours d'expérience de professionnels du milieu couvrent notamment les thématiques suivantes : administration système & réseau, cloud, virtualisation, orchestration, conteneurisation, SysOps/DevOps, solutions professionnelles, cybersécurité...

2020 aura été une année marquante pour nos vies et nos sociétés. Il aura fallu se réinventer, trouver des solutions à des situations exceptionnelles. Dans les entreprises, l'Éducation ou la Santé, la mobilisation des ressources informatiques aura été maximale. Nos infrastructures auront ployé, tangué, parfois presque craqué, mais au final, cela aura tenu.
Nos serveurs présentent désormais une surface d’attaque réseau maîtrisée et une sécurisation système d’un niveau cohérent avec notre modèle de menaces. De même, le service SSH tournant sur ces serveurs est configuré de manière optimisée. Nous pouvons donc être relativement sereins si nos adversaires sont d’un niveau intermédiaire. Et si malgré toutes ces protections, une attaque comme un rançongiciel réussissait ? Et bien dans ce cas-là, pour l’instant, notre infrastructure serait particulièrement vulnérable. Aucune sauvegarde externalisée. Pas de centralisation des traces. Une supervision sécurité inexistante. Remédions à cette situation afin d’élever le niveau de maturité de la sécurité de notre infrastructure.
Dans cet article, nous réfléchirons aux besoins de sécurité auxquels nos serveurs devront répondre. Il sera d’ailleurs plus question d’architecture que de serveur personnel. Pourquoi cela ? Car nos besoins vont à coup sûr évoluer dans le temps. L’approche la plus pérenne sera donc de mener une réflexion basée sur des services et non sur un serveur unique. Nous allons aussi nous attacher à assurer la résilience de nos services de base. Nos choix d’architecture auront pour objectif de pouvoir mieux détecter, contrer et éventuellement réparer les dommages causés par une attaque informatique. Nous pourrons par exemple restaurer nos services si un attaquant réussissait à prendre le contrôle du serveur. Notre plan de bataille commencera par la définition des grandes lignes de notre infrastructure, puis par la sélection de nos fournisseurs. Nous déploierons ensuite le serveur avec un premier palier de sécurisation système.