12,90 € TTC
p.08 Brèves
p.10 Côté livres…
p.09 Votre agenda
p.12 Kile : un environnement LaTeX intégré pour vous aider à rédiger
p.28 Le choix de l’auto-hébergement avec YunoHost : rencontre avec l’équipe du projet
p.34 Créez votre cloud privé avec Nextcloud
p.46 Reprenez en main votre webmail avec Roundcube et Mailvelope
p.62 Créez votre propre fil d’actualité avec Tiny Tiny RSS
p.78 Auto-hébergez et partagez vos photos en ligne
p.88 Héberger votre code sur GitLab
p.104 Chiffrer et protéger ses données de sa clé USB jusqu'au cloud
p.116 Interview du plus ancien FAI de France en activité
p.120 Créer vos feuilles de tournoi avec jQuery Bracket
« On the Internet, nobody knows you’re a dog », souvenez-vous de cet adage du début des années 90, qui célébrait l’espace d’anonymat qu’offrait Internet. Les choses ont bien changé 25 ans plus tard, avec le succès rencontré par les services en ligne, la popularité grandissante des réseaux sociaux, et surtout le développement d’une économie numérique basée en grande partie sur la collecte et l’exploitation de nos données personnelles.
Nos habitudes d’utilisation des outils informatiques ont évolué, le Web fait désormais partie intégrante de celles-ci, tant et si bien que la plupart d’entre nous se « connectent » quotidiennement (nous étions 43,5 millions d’internautes français quotidiens en novembre [1]) et même plusieurs fois par jour. Les jeunes (tranche des 15-24 ans) passeraient ainsi plus de temps sur Internet que devant un téléviseur. L’arrivée des terminaux mobiles a également énormément changé la donne au détriment du traditionnel poste de travail : toujours en novembre, nous aurions passé en moyenne 33 minutes de notre temps sur un ordinateur contre 52 minutes sur mobile.
Nous occupons pour la majorité d’entre nous une grande partie de ce temps en ligne à explorer les sites et services des géants du Web (Google, Facebook, Amazon, Twitter, Yahoo!... font partie du top 50 des sites des plus visités dans le monde [2]), à qui nous laissons de nombreuses traces de notre passage. Nous avons en effet pris l’habitude de leur confier nos données personnelles, nos habitudes de navigation, mais aussi d’achat. Les réseaux sociaux, plus particulièrement, en se posant en vrais journaux de bord numériques de nos vies en savent énormément sur nous. Toutes ces empreintes que nous disséminons aux quatre coins de la Toile ont permis de nous forger peu à peu une forme « d’identité numérique ». Ces données sont aujourd’hui recueillies, traitées et exploitées au maximum et font la richesse des acteurs du numérique. Nous sommes décidément bien loin du contexte dans lequel se plaçait le Web des années 90. Mais comment faire alors pour reprendre le contrôle de ses données ? C’est tout l’objet du dossier du présent numéro qui vous fournira diverses pistes pour retrouver un minimum d’indépendance au milieu de cette énorme Toile régie en grande partie par les intérêts d’une poignée d’acteurs. Bonne lecture !
Aline Hof
[1] https://www.mediametrie.fr/fr/audience-internet-global-en-france-en-novembre-2018
[2] https://fr.wikipedia.org/wiki/Sites_internet_les_plus_visit%C3%A9s
Né en 1999, Linux Pratique réunit toute l’information technique qui permettra de gérer de manière optimale son SI. Ses articles pratiques et retours d'expérience de professionnels du milieu couvrent notamment les thématiques suivantes : administration système & réseau, cloud, virtualisation, orchestration, conteneurisation, SysOps/DevOps, solutions professionnelles, cybersécurité...
Nous sommes des millions à les utiliser dans le monde, en échange de divers services nous n’hésitons pas à leur confier nos données personnelles. Photos, souvenirs, profession, géolocalisation, e-mails, loisirs, relations, documents de travail, opinions, date de naissance, discussions privées, centres d’intérêt, fichiers divers et variés... sont ainsi fournis de plein gré quotidiennement aux géants du Net que nous avons pris l’habitude l’utiliser. Seulement voilà, jusqu’où peut-on leur faire confiance ? Livrer des données privées à une poignée d’acteurs qui concentrent un maximum de services est-il vraiment une bonne idée ? Comment reprendre la main sur cet état de fait ?
L'accès à votre courrier électronique se fait souvent via un webmail au travers de votre navigateur préféré. Ce webmail vous est le plus souvent proposé par votre fournisseur de courrier électronique. Il présente très fréquemment des limitations et une ergonomie non adaptée à vos usages. D'autre part, tout accès via webmail à votre boîte aux lettres vous empêche de communiquer de manière chiffrée (ou signée) avec vos correspondants. Nous allons remédier ensemble à ces inconvénients en utilisant deux logiciels libres. Et ce sans se priver de la sécurité et de la fiabilité que procure l’hébergement de sa messagerie par un fournisseur de services professionnel.
Git est un outil de versioning développé au départ par Linus Torvalds, le papa du noyau Linux. Il s’agit d’un logiciel libre, disponible sur tous les systèmes d’exploitation. De nos jours, lorsqu’on travaille sur un projet informatique, qu’il soit personnel ou professionnel, tout développeur qui se respecte utilise Git afin d’avoir un vrai suivi du code source, et ceci aussi bien pour du travail personnel que collaboratif. C’est là qu’arrive GitLab. GitLab est une plateforme web basée sur Git. Elle est l’alternative la plus populaire à GitHub (que nous ne présentons plus), mais aussi à BitBucket. Grossièrement, GitLab offre des outils supplémentaires aux développeurs afin de gérer le versioning du code, mais aussi d’avoir un suivi par ticket des bogues ou des nouvelles demandes (features), de mettre en place facilement un wiki, etc. Grâce à GitLab, il est maintenant possible, et cela de façon très simplifiée, de gérer le code d’une application ainsi que tout l’environnement qu’il y a autour du développement (versioning, tickets, wiki, dépôts git, partage de ressources avec d’autres développeurs/utilisateurs), et ceci avec une interface graphique simple et jolie à la fois.