7,90 € TTC
p. 06 Honeypot qui mal y pense
p. 18 Au cœur de la VM Pharo
p. 24 LinuxKit ou le meilleur des containers et des UniKernels
p. 32 Déployer un environnement de déploiement avec debian-installer, Ansible et Git
p. 44 Sécurisez vos données par LVM et RAID
p. 52 Un environnement exécutif visant la compatibilité POSIX : NuttX pour contrôler un analyseur de réseau à base de STM32
p. 68 Intégrez vos scripts au bureau et gérez les URI
p. 72 Introduction à gstreamer 1.0
p. 86 Utilisez et étendez PhotoRec pour récupérer vos données perdues
J’ai installé un Windows…
Oui, vous avez bien lu et je n’en suis pas fier : j’ai installé un Windows !
Pourquoi, me demanderez-vous. Eh bien cédant à la pression de mes enfants souhaitant jouer aux jeux de dernière génération tels que StarCraft ou Age of Empires 2, je me suis dit que c’était sans doute la solution la plus simple et que j’allais repasser leur ordinateur en double boot. Il est vrai que ces jeux fonctionnent très bien sous Wine, mais pas StarCraft remastered et il y a des problèmes de réseau avec Age of Empires 2 (de plus la version remastered ne devrait pas tarder à sortir et ne fonctionnera certainement pas elle non plus). Je me suis donc dit que l’on n’était guère regardant sur le système d’exploitation d’une console de jeu et pourquoi ne pas considérer la partition Windows comme telle ? J’ai donc pris mon courage à deux mains et j’ai installé Windows, certes pas l'un des plus récents, un Windows 7 qui était fourni avec les machines.
Quel moment agréable ce fut de se retrouver face à ce système si simple à installer, à devoir rechercher sur le Web les différents pilotes qui n’étaient jamais disponibles dans la bonne version, à voir ces ordinateurs qui tournaient pourtant parfaitement sous Debian se mettre à ramer atrocement, à devoir rebooter le système à de multiples reprises, un vrai bonheur ! Ce sont finalement des choses que l’on oublie vite, des traumatismes que l’on enfouit au fin fond de notre subconscient et qui ressurgissent tout à coup. Même pour charger une simple page web ça rame ! Il faut le voir pour le croire ! Et puis une installation qui s’interrompt parce que le système a décidé de se mettre à jour et veut rebooter… mais c’est qui le patron ? Oh !
Après quelques heures, l’installation est fonctionnelle, les jeux sont installés et je vais pouvoir passer à l’installation de la partition GNU/Linux. Par acquis de conscience, je teste Minecraft. Ah, tiens, dans la version Windows on peut voir par transparence la présence des donjons. C’est bien pratique ! Je me dis donc que pour des enfants qui n’ont jamais connu que Linux, il peut être intéressant qu’ils soient confrontés au côté obscur de la force, les laisser quelques jours pour qu’ils se fassent eux-mêmes une opinion. Finalement, après cinq minutes d'utilisation, j'ai eu droit à un « Papa, tu peux me remettre le système qui fonctionne ? ». Je suis bon pour réinstaller une Debian. Ce sera certainement moins long de configurer proprement Wine que d’utiliser ce…, ce... , ce « système » !
Il fallait le faire, et je l’ai fait, j’ai installé Windows pensant naïvement que cela solutionnerait les problèmes de jeux et en fait pas du tout. Bien sûr, sur une machine récente, dopée à la RAM et au CPU, nul doute que tout se serait déroulé correctement (et encore… est-ce vraiment certain ?). Bref, nous avons tous choisi GNU/Linux et si vous avez oublié pourquoi, refaites donc un tour du côté de Windows, vous verrez que nous n’avons pas tort… Et j'ai gardé le meilleur pour la fin : simplement en passant de Jessie à Stretch et en installant Wine staging tout fonctionne… mieux que sous Windows !
Je vous souhaite une bonne fin d'année et je vous retrouverai avec plaisir pour le prochain numéro !
Tristan Colombo
GNU/Linux Magazine s'adresse aux professionnels et aux particuliers désireux de mieux maîtriser les techniques et problématiques liées à la programmation et à l’utilisation de solutions open source. Tous les deux mois avec ses articles techniques, la publication couvre les thématiques suivantes : programmation système, algo, bas niveau, sécurité du code, développement web...
Les honeypots, ces obscurs pièges abscons tendus sur la route des indésirables intrus, sont aux années 2000 ce que les sondes de détection d'intrusion (« IDS » ou Snort) étaient aux années 1990 : au mieux des jouets pour chercheurs en sécurité, au pire des boites noires posées dans un coin du réseau attendant qu'un stagiaire se penche sur les logs ou que l'espace disque se remplisse jusqu'à plus soif. Des évènements récents – WannaCry, NotPetya – semblent avoir cependant redoré leur blason et leur redonnent une nouvelle vie.
Un environnement exécutif visant la compatibilité POSIX et exploitant des pilotes fortement inspirés de l'architecture de Linux est proposé pour microcontrôleur STM32 au travers de NuttX. Nous démontrons son portage à une nouvelle plateforme en implémentant un analyseur de réseau radiofréquence, tirant le meilleur parti des fonctionnalités fournies pour un déploiement rapide en utilisant les divers pilotes mis à disposition : ADC, SPI, PWM et GPIO. L'applicatif se résume dans ce contexte à une séquence d'appels systèmes à ces pilotes.