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7,90 € TTC
p. 04 Ajoutez un écran intelligent à vos projets Arduino
p. 18 Découvrez LoRaWAN et créez votre passerelle / concentrateur
p. 34 Créez vos montages Arduino communicants sur LoRaWAN
p. 50 Construisez un émetteur 433 Mhz pour remplacer vos télécommandes
p. 64 Obtenez n'importe quelle tension à partir des 5V USB
p. 70 Obtenir les informations du firmware de votre Raspberry Pi
p. 76 Analyser le bus Siemens BSB d'une pompe à chaleur Atlantic
p. 84 Pilotez votre pompe à chaleur Atlantic en utilisant le bus Siemens BSB
« C’est traduit de quelle langue ? »
Telle était la question qu’une personne m’a posée à propos du magazine lors de la MakerFaire Paris 2017 début juin à la Cité des Sciences de la Villette. La réponse est bien entendu simple et évidente : « aucune » (si on part du principe que la correction orthographique et grammaticale de ma prose n’est pas une traduction, affirmation parfois légitime de la part des personnes en charge de cette éprouvante tâche à la rédaction).
Quelque chose me dérange profondément derrière cette simple question. Je ne parle pas tant du fait que nous mettons un point d’honneur à ne détailler que des manipulations et des expérimentations effectivement réalisées par nos soins, même si cela peut être très problématique parfois, lorsque le résultat n’est pas là, il faut se résoudre à passer à la trappe des heures ou des jours de travail et écarter le sujet. Pas question donc de décrire ou d’expliquer quelque chose qui n’a pas été fait, c’est ainsi. Pas question non plus d’ailleurs de publier des articles contribués sans contrepartie financière comme c’est souvent le cas en ligne, ce qui impacte également grandement la qualité des publications. Ce sont des règles immuables, érigées en principes fondamentaux dans nos publications et il n’est pas question d’y déroger (et on peut être vraiment, mais vraiment très têtus, voire butés sur le sujet).
Non, ce qui me dérange véritablement dans cette question est qu’elle sous-entend qu’un contenu rédactionnel technique « touffu » provient forcément d’ailleurs et, je suppose, d’une source anglophone. C’est un peu comme s’il s’agissait de se résigner et d’accepter que, en France, nous ne sommes pas capables de telles réalisations. C’est pourtant oublier que depuis des dizaines d’années, sinon des centaines, c’est bel et bien l’ingéniosité, l’imagination et la créativité française qui ont conduit à d’admirables réalisations et de fantastiques prouesses technologiques.
Autant un « c’était mieux avant » est quelque chose que je peux comprendre, autant un « c’est mieux ailleurs », autrement dit « si c’est bien, ce n’est pas d’ici » est quelque chose qui me parait à la fois insensé et terriblement négatif, voire néfaste. Cela véhicule l’idée que nous aurions perdu, en France, cette capacité technologique, alors qu’il n’y a rien de plus faux. Une simple visite à la MakerFaire Paris le démontre de façon évidente.
Donc non, que cela soit dit et bien dit, nous de traduisons rien dans Hackable, car nous n’en avons pas besoin. Et nous n’en avons pas besoin, car la créativité, l’inventivité et la capacité de créer et bidouiller n’ont pas disparu du pays, bien au contraire. J’en suis la preuve, vous en êtes la preuve, nous en sommes la preuve... Tâchons donc de ne pas l’oublier, car le jour où nous en douterons sera précisément le triste jour où nous perdrons réellement cette qualité !
Denis Bodor
Né en 2014, Hackable est un bimestriel destiné aux professionnels et particuliers souhaitant découvrir et progresser dans les domaines de l’électronique numérique et de l’embarqué. Il fournit un contenu riche orienté vers une audience désireuse de bénéficier d'une veille technologique différente et résolument pratique. Le contenu du magazine est conçu de manière à permettre une mise en pratique directe des connaissances acquises et apprendre tout en faisant.
LoRa et LoRAWAN sont des termes qui apparaissent de plus en plus fréquemment dès lors qu'on parle de l'Internet des objets (IoT). C'est l'un des deux standards, avec Sigfox, qui semble définitivement s'installer dans ce domaine. Nous allons explorer ici cette technologie et la mettre en pratique, brique par brique, car l'étendue de choses à comprendre, faire et maîtriser à propos de LoRaWAN est à la mesure des avantages qu'on peut en tirer : impressionnants.
Dans le 12ème numéro de Hackable, j'avais exposé l'utilisation d'une clé USB TNT pour capter et analyser les signaux radio d'une télécommande à fréquence ainsi que le détournement d'un circuit d'une autre télécommande afin d'envoyer ces mêmes signaux via carte Arduino. Ce bricolage imposait l'utilisation d'une télécommande identique et vous avez été nombreux à vouloir en savoir davantage sur le sujet. Voyons donc à présent comment, à partir d'un hack, obtenir quelque chose d'un peu plus générique et utilisable.
Sur chaque ordinateur, il existe un logiciel embarqué qui permet de démarrer et de vérifier le matériel, et ce, avant même que votre système d'exploitation ne soit démarré. Il s'agit du BIOS, UEFI ou bien d'un firmware spécifique comme dans le cas du Raspberry Pi. Nous allons voir comment obtenir les informations matérielles de notre machine au travers de ce logiciel embarqué.