14,90 € TTC
p. 04 Intercorrélation par transformée de Fourier rapide sur microcontrôleur sous FreeRTOS, et les pointeurs de pointeurs
p. 22 Linux sur STM32F746 avec Buildroot : une bien mauvaise idée
p. 38 Réduisez la consommation de vos montages
p. 62 Exécution d'anciennes applications binaires sur un GNU/Linux récent : l'exemple Quartus II
p. 76 Instrumentez votre analyseur logique avec libsigrok
p. 92 Brancher un téléphone à cadran sur une box : conversion du codage décimal par impulsion en codage Dual Tone Multi Frequency (DTMF)
p. 108 Verilator, le simulateur Verilog le plus rapide du monde
C’est la misère, ma pauv’ dame !
Il devient de plus en plus difficile de trouver des devkits, SBC et autres cartes d’évaluation à un prix abordable. La pénurie s’est installée et risque de perdurer encore de nombreux mois. Ceci peut paraître surprenant puisqu’en parallèle, les semiconducteurs haut de gamme, comme les processeurs, ne semblent pas rencontrer de problème (du moins pas à la même échelle). Que se passe-t-il ?
L’industrie des semiconducteurs se divise grossièrement en deux catégories : leading et trailing edge process nodes. Cette seconde concerne les procédés de fabrication de composants avec une finesse de gravure 60 nm et supérieure. Cette limite est spécifique à chaque « fondeur », mais je prends ici comme référence celle de TSMC, assurant plus de 50 % de la production mondiale de semiconducteurs (Samsung étant second avec un peu moins de 20 %). Nous parlons ici de microcontrôleurs et de SoC modestes.
La pandémie et les confinements ont réduit grandement l’activité économique, en particulier dans le secteur automobile qui a alors drastiquement réduit ses commandes de semiconducteurs, et les « fondeurs » ont donc naturellement également réduit leur production. Mais c’était sans compter sur une reprise fulgurante et rapide, siphonnant les stocks existants alors même que la demande de composants leading edge explosait à son tour (5G, SoC puissants, GPU, processeurs, smartphones, etc.).
Le résultat, un secteur trailing edge qui n’arrive pas à répondre à la demande et des capacités de production incapables d’évoluer, car reposant sur une technologie plus ancienne, mais peu coûteuse. En d’autres termes, la situation risque de ne pas s’améliorer avant 12 à 18 mois, voire d’empirer, et nous n’avons d’autres choix que de patienter.
Prenez soin de vos cartes, c’est vraiment parti pour durer...
Denis Bodor
P.-S. - Notez que cet édito ne contient absolument aucune référence à la grande question sur la vie, l’Univers et le reste.
Né en 2014, Hackable est un bimestriel destiné aux professionnels et particuliers souhaitant découvrir et progresser dans les domaines de l’électronique numérique et de l’embarqué. Il fournit un contenu riche orienté vers une audience désireuse de bénéficier d'une veille technologique différente et résolument pratique. Le contenu du magazine est conçu de manière à permettre une mise en pratique directe des connaissances acquises et apprendre tout en faisant.
Le courant consommé par un montage peut sembler être quelque chose de relativement secondaire, en comparaison avec sa fiabilité ou ses performances. Le plus souvent, on cherche à développer une solution robuste accomplissant le travail de façon efficace en partant du principe que l'alimentation est une source magique intarissable. Mais dès lors que le projet implique un accu ou une pile, les perspectives changent totalement. Fort heureusement, les constructeurs de microcontrôleurs ont prévu la prise en charge de ce type de contrainte, et proposent des solutions.
L'analyseur logique fait partie des outils indispensables lorsqu'il s'agit de mettre au point des projets impliquant des communications série ou parallèle. Comme nous l'avons vu dans de précédents articles ([1] et [2]), accompagnés des bons logiciels, ils permettent très simplement d'espionner des bus SPI, i2c, série, LCD, etc. Mais il est possible d'aller bien plus loin et de développer sa propre solution pour traiter des signaux bien plus exotiques...
Le passage au codage DTMF dans les années 80, puis à l’ADSL de nos lignes téléphoniques filaires a rendu obsolètes nos téléphones à cadran. On en trouve aujourd’hui pour quelques euros dans les brocantes. Ils ne trouvent que rarement preneurs, car ce sont désormais des objets inutiles (hormis leur aspect esthétique « vintage » prisé des nostalgiques ou des collectionneurs). C’est bien dommage, car il est assez facile de les rendre compatibles avec nos box et nos lignes modernes. Il est alors amusant de constater que cet objet, une fois fonctionnel, attire la sympathie et la curiosité de tous. Il permet aussi de mesurer le chemin parcouru par la téléphonie en un demi-siècle : du simple téléphone à cadran au smartphone actuel.