Mai / Juin 2023

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SOMMAIRE :


WebDev

p. 06  Rendu côté serveur sans JavaScript
p. 16  Symfony : établir des relations entre entités

Autour du code

p. 24  Jenkins et GitLab CI/CD pour livrer des projets applicatifs
p. 42  Présentation du processeur de macros m4

IA & Data Science

p. 54  Que sont vraiment les nombres pseudo-aléatoires ?

Scripting Zone

p. 60  Triggers PostgreSQL & Ruby

Système & Bas Niveau

p. 66  Application native moderne en Go : manipulation de données, tests unitaires, intégration et GitHub
p. 82  Les codes fantastiques : une prédiction exceptionnelle

ÉDITO


« Ça va partir en sucette, la question est juste de savoir quand et comment ! »

Voilà précisément ce que je me suis dit en voyant la présentation vidéo de Microsoft 365 Copilot [1], la solution cloud bureautique étoffée de fonctionnalités IA découlant de la technologie GPT-4/OpenAI, mais pas forcément pour les raisons que vous imaginez.

Oubliez l’impact sur la société, oubliez le bouleversement dans tous les secteurs d’activité, oubliez les différences de perception de compétences simulées entre ceux qui utilisent et n’utilisent pas ces services, oubliez même les dérives potentielles, le danger latent, la vaine tentative de moratoire, l’ombre fantasmatique de « Skynet » et tout le buzz actuel.

Regardez simplement la vidéo et voyez ce qu’on vous présente, qui semble si pratique, si utile, si bénéfique... Le gentil monsieur et la gentille dame parlent de symbiose homme-machine et on vous montre une IA analyser votre tableau « Excel », en tirer des conclusions, faire un résumé d’une visio dont vous avez raté le début ou encore ajuster des paramètres d’une stratégie de vente, produire des présentations pour les clients et organiser des rencontres. C’est magnifique ! Vous avez un assistant qui « connaît » vos besoins, « comprend » la teneur de votre activité et peut même préparer vos tâches, vous conseiller, vous assister... Vous aider !

Et savez-vous qui d’autre dispose également de cette aide ? Le fournisseur du service en question. Vous concernant, bien sûr, mais concernant l’ensemble de ses clients et utilisateurs. Le tout, en ayant la capacité de biaiser, de façon subtile, les suggestions qui sont disséminées, pour orienter votre comportement dans son intérêt.

Et maintenant, posez-vous une bonne question : pensez-vous vraiment qu’un tel produit, Microsoft ou autre, vous aidera réellement à argumenter et à expliquer de façon convaincante à vos collaborateurs en quoi cesser d’utiliser ce service est une bonne chose ? Pensez-vous vraiment que l’alignement de cette IA soit totalement neutre et ne favorise pas davantage son créateur que vous-même et votre activité ?

Moi pas.

À tout le reste donc s’ajoute une phénoménale capacité de manipulation, entre les mains de quelques acteurs qui ont tous déjà montré à quel point votre sécurité, votre vie privée et/ou le respect qui vous est dû sont importants à leurs yeux (sarcasmes).

Il a fallu attendre plus de 25 ans pour que le chiffrement de bout en bout dans les systèmes de tchat en ligne devienne une réalité et soit admis comme une nécessité. Combien de temps faudra-t-il pour que ceci soit le cas, si tant est que ce soit réellement possible, avec un modèle de traitement de langage naturel (LLM) ? Avant ou après que la dystopie ne devienne la réalité ?


Denis Bodor

[1] https://www.youtube.com/watch?v=Bf-dbS9CcRU

Le magazine de référence technique pour les développeurs sur systèmes open source et les ingénieurs R&D !

GNU/Linux Magazine s'adresse aux professionnels et aux particuliers désireux de mieux maîtriser les techniques et problématiques liées à la programmation et à l’utilisation de solutions open source. Tous les deux mois avec ses articles techniques, la publication couvre les thématiques suivantes : programmation système, algo, bas niveau, sécurité du code, développement web...

Jenkins et GitLab CI/CD pour livrer des projets applicatifs
GNU/Linux Magazine n°263

Jenkins et GitLab CI sont des outils populaires utilisés pour automatiser les processus de déploiement d'applications et de livraison de logiciels. Ils jouent un rôle important dans le cycle de vie du développement logiciel en permettant aux équipes de développement de mieux gérer et d'optimiser leur workflow de développement et de déploiement.

Que sont vraiment les nombres pseudo-aléatoires ?
GNU/Linux Magazine n°263

C’est l’histoire d’un geek qui, à force de tourner en rond, finit un jour par tomber sur un nouvel algorithme de checksum qui résout les soucis des algorithmes connus. Il serait content que d’autres puissent en profiter, mais on lui signifie qu’il faut déjà prouver que ce nouveau venu est meilleur que les autres. Et puis à quoi bon chercher plus loin, puisque ce qui existe est déjà standardisé, étudié et répandu, et leurs défauts sont « acceptés ». Afin de gagner la confiance du public, notre geek se remet donc à publier des articles sur les checksums [1] et les corps de Galois [2]. Ce faisant, il se retrouve sur des terrains mathématiques qui sortent du domaine initial, mais cela montre aussi les liens avec d’autres applications comme les brouilleurs ou les générateurs de nombres pseudo-aléatoires. Si nous arrivions à bien cerner ces derniers, il deviendrait alors possible de caractériser les autres. Voici donc une exploration un peu plus abstraite que d’habitude, qui permet de faire d’une pierre plusieurs coups : un pont entre de nombreux domaines.

Rendu côté serveur sans JavaScript
GNU/Linux Magazine n°263

Le rendu côté serveur (SSR) est fréquemment utilisé dans les applications monopages (SPA) JavaScript pour réduire le temps d’affichage initial. Mais comment fonctionne-t-il ? Est-il possible de l’utiliser avec un autre langage ?

Ce magazine est intégralement disponible sur Linux Magazine Connect
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