Circuits programmables / VHDL / Z80 :
14,90 € TTC
p. 04 Alimentation de laboratoire ALIENTEK DP100 : petite, mais costaud
p. 18 Un oscilloscope à pédale
p. 34 Concevoir, mettre en place et bidouiller un environnement basé sur le protocole industriel Modbus
p. 54 Mon premier projet FPGA : un ordinateur 8 bits complet en VHDL
p. 88 Pimp my LED counter, les performances de l’addition
p. 112 Asterisk, RTC, PPP, CPC 464... Surfons comme en 1989 !
Quelque chose est sur le point de changer dans l’embarqué... et pas seulement.
La sécurité des systèmes est plus que jamais sur le devant de la scène. L’industrie entière s’est enfin rendu compte des répercussions potentiellement catastrophiques de failles de sécurité au plus bas niveau et redouble d’efforts pour « régler » le problème. Mais on a beau tenter de « sécuriser » les systèmes, les applications, les services et même les langages, si une faiblesse existe, héritée de plusieurs dizaines d’années d’histoire de l’informatique moderne, elle sera forcément exploitée. Cette faiblesse est la manière dont l’accès à la mémoire est géré par les processeurs et la corruption de cette mémoire, d’une façon ou d’une autre, représente statistiquement la principale cause des failles de sécurité.
Pour régler le problème, un nouveau paradigme a vu le jour et est sur le point de se généraliser, en particulier dans l’embarqué (dans un premier temps) : les capabilities et plus exactement l’adressage mémoire basée sur les capabilities. Le concept n’est pas nouveau, puisqu’il s’agit simplement d’associer une métadonnée à un objet (au sens large du terme), pour conférer ou non une « capacité » (d’où le nom) à manipuler cet objet. Ce qui est (presque) nouveau, en revanche, c’est d’intégrer ce mécanisme dans le processeur lui-même sous la forme d’une gestion mémoire étendue et d’instructions spécifiques. « Presque », parce que le System/38 d’IBM (1978) utilisait cette technologie, mais depuis, le mécanisme de pagination mémoire a été universellement adopté.
Le projet vers lequel convergent les recherches depuis quelque temps est celui de l’université de Cambridge : CHERI (pour Capability Hardware Enhanced Risc Instructions). Les constructeurs (ARM en tête avec son projet Morello, mais RISC-V n’est pas en reste), les éditeurs de logiciels, ainsi que les projets open source (Morello Linux, CheriBSD, LLVM, FreeRTOS, etc.) forcent la marche pour nous rapprocher d’un premier produit fini.
Difficile de prédire quand cette révolution aura lieu, et débarquera dans nos smartphones et nos SBC, mais elle est en route, et ça changera énormément de choses...
Denis Bodor
Né en 2014, Hackable est un bimestriel destiné aux professionnels et particuliers souhaitant découvrir et progresser dans les domaines de l’électronique numérique et de l’embarqué. Il fournit un contenu riche orienté vers une audience désireuse de bénéficier d'une veille technologique différente et résolument pratique. Le contenu du magazine est conçu de manière à permettre une mise en pratique directe des connaissances acquises et apprendre tout en faisant.
Zilog a annoncé dernièrement la fin de la production du Z80 après près de 50 ans de bons et loyaux services. Nous sommes loin d'une pénurie de ces vénérables processeurs 8 bits, mais voilà l'excuse parfaite pour découvrir comment créer une architecture complète à base de Z80 dans un circuit logique programmable, et plus exactement un FPGA. L'objectif est simple : réunir tous les éléments de notre ordinateur 8 bits sur platine à essais que nous avions détaillé dans les pages des numéros précédents et lui faire exécuter un code en C !
Quand on regarde d'anciens films ou d'anciennes séries consacrés à l'informatique – Les Petits Génies ou War Games, par exemple – la jeune génération est frappée par le fait que, pour se connecter à distance, il fallait utiliser la ligne téléphonique et un drôle de boîtier émettant des borborygmes bizarres nommé modem.
Pour évaluer un nouveau FPGA, on commence généralement avec la conception d’un compteur pour faire clignoter une LED. Ce HelloWorld simpliste nous amène à utiliser toute la chaîne de développement, de la conception du circuit en langage HDL jusqu’à la configuration du FPGA sur le kit. En passant bien sûr par la synthèse, le placement routage et le bitstream. On se penche rarement sur les performances du compteur utilisé pour le clignotement ni comment l’optimiser de manière à augmenter la fréquence de cadencement au maximum qu’il est possible d’obtenir avec le modèle étudié. C’est pourtant ce qu’on se propose de faire dans cet article à partir du kit iCEstick de chez Lattice.