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GNU/Linux Magazine 271

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SOMMAIRE :


BSD Family

p. 06   Créons des ports pour OpenBSD
p. 14   NetBSD & boot PVH : du néant à init(8)

Bas niveau & Reverse

p. 26   Caches CPU : pour vivre heureux, vivons cachés
p. 35   Les codes fantastiques : un zéro pointé
p. 38   Une (autre) pile matérielle pour le modèle bipilaire

WebDev & Réseau

p. 54   Peter et les réseaux virtuels
p. 68   Communication et notification temps réel au sein des applications web

Sécurité & Crypto

p. 80   Le scarabée dort 

ÉDITO


À quoi peut bien servir un installeur graphique...

... si ce n’est à ajouter des bugs à corriger et du code à maintenir ? Voilà une question dont la réponse relève réellement du mystère pour moi. Le phénomène n’est pourtant pas nouveau et je me souviens très clairement de l’arrivée de ces premiers installeurs clic-clic dans le monde GNU/Linux, il y a bien des années. Tout autant que je me remémore clairement cette même interrogation à cette époque lointaine : mais que pourrait bien fournir un installeur graphique qui ne peut l’être avec un bon vieux dialog ou un code basé sur ncurses ? Une interface graphique ne simplifie rien. N’importe quel utilisateur basculant de Windows à un système digne de ce nom le sait.

La réponse semble typiquement humaine puisqu’il s’agit avant tout, et, je pense, uniquement d’une affaire de perception. Josef Reidinger, présentant Agama (le nouvel installeur OpenSuse) à DevConf.cz, nous explique [1] ainsi qu’un installeur avec une « UI moderne » est important pour faire bonne impression parce que, attention c’est surprenant, il y a des screenshots dans les magazines Linux. Oui, c’est une conférence de juin 2024, pas 2004, et ceci me pousse presque à dire « mauvais magazine, changer de magazine ».

Mais ceci me trouble encore davantage lorsqu’on réalise qu’un installeur, avec un système de qualité, n’est clairement censé être utilisé qu’une seule et unique fois dans la vie d’une machine (sauf pour basculer vers un meilleur OS). Le ratio « utilisation » sur « temps/difficulté de développement » est donc absolument catastrophique par définition. Ce à quoi j’ajouterai, prenez-moi pour un gate keeper ou un intégriste si vous voulez, le fait que si un utilisateur abandonne l’installation parce que l’interface est trop « old school » et lui fait peur, on est en droit de se demander si cela n’est finalement pas pour le mieux. Pour lui-même déjà, mais également pour la communauté de développeurs derrière ce qu’il est sur le point d’installer.

Mais ne vous y trompez pas, je suis d’avis que n’importe qui est libre de développer n’importe quoi, c’est la beauté du logiciel libre. Ligne de commande, menus et fenêtres en mode texte ou interface « clicky-clicky », à chacun ses préférences. C’est juste que, dans le contexte d’un installeur, c’est comme passer des heures à confectionner méticuleusement à la main... des gobelets jetables/recyclables. Quelque chose m’échappe totalement...


Denis Bodor

[1] https://youtu.be/Kpy5OUVKmBw?t=204

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