- Remplacement du firmware
- Configuration du système
- Intégration de vos applications
14,90 € TTC
p. 04 Utilisez Docker pour vos environnements de développement
p. 20 Construisez votre mesureur du taux de CO2
p. 34 Raspberry Pi : et pourquoi pas NetBSD ?
p. 46 STM32MP1 : le SoC qui étend l'écosystème STM32 vers Linux embarqué
p. 72 Développement baremetal sur Pi 3 : les performances
p. 86 OpenWrt : un firmware et des applications
p. 108 RADAR passif bistatique au moyen d’une Raspberry Pi 4, d’une radio logicielle et du satellite Sentinel-1
La profusion de cartes, SBC et plateformes embarquées de toutes sortes, depuis quelques années déjà, a tendance à nous faire facilement oublier que même si Internet se souvient (théoriquement) de tout, rien n’est éternel.
Aujourd’hui, vous achetez une carte pour une poignée d’euros en vous disant que, même si vous n’en faites rien de suite, car occupé par un nouveau projet apparu entre l’achat et la livraison, ce n’est pas bien grave, vous verrez cela plus tard. Malheureusement, telle une pizza industrielle en promotion, cette carte a bel et bien une date d’expiration. « Bien sûr, un SoC d’il y a quelques années n’est plus dans la course, mais pour un projet générique, cela fera bien l’affaire. », vous dites-vous. Et complétez ce rassurant raisonnement avec « Même avec un BSP un peu ancien et un noyau 4.x, cela restera utilisable. Non ? ». Et la réponse n’est tristement pas toujours positive...
Prenons un exemple. Vous souvenez-vous du C.H.I.P. ? Il y a quelques années, la startup californienne Next Thing Co avait annoncé, produit et distribué un SBC à prix défiant toute concurrence (9 $), vu par certains comme un « Raspberry Pi killer » et basé sur le SoC Allwinner R8. Matériellement, un ARM Cortex-A8 à 1 GHz avec 512 Mo de SDRAM est parfaitement viable aujourd’hui, mais tout l’écosystème a littéralement disparu. Next Thing Co n’existe plus, pas plus que ses dépôts GitHub, sites web, forums officiels et il ne reste que des bribes d’information disséminées à travers le Net...
Sortir un C.H.I.P. d’un tiroir aujourd’hui et vouloir ne serait-ce que reconstruire le système initial (et périmé) tient de l’archéologie. Un effort communautaire avait vu le jour après la faillite en 2018, sous la forme d’un wiki, mais, en 2021, ce site a également cessé de fonctionner et n’est plus désormais accessible que via WayBack Machine. Ce SBC, malgré ses caractéristiques acceptables actuellement, est devenu un presse-papier, parce que plus personne n’y porte d’intérêt. C’est aussi simple que cela.
La leçon à retenir est évidente : un engouement ponctuel pour un SBC, même aux caractéristiques fabuleuses, ne rend pas la solution pérenne et donc viable, seule une communauté de développeurs active et durable permet cela. Choisir une plateforme, comme acheter une maison, c’est aussi acheter ses voisins. Dans les deux cas, c’est quelque chose à posément évaluer...
Denis Bodor
Né en 2014, Hackable est un bimestriel destiné aux professionnels et particuliers souhaitant découvrir et progresser dans les domaines de l’électronique numérique et de l’embarqué. Il fournit un contenu riche orienté vers une audience désireuse de bénéficier d'une veille technologique différente et résolument pratique. Le contenu du magazine est conçu de manière à permettre une mise en pratique directe des connaissances acquises et apprendre tout en faisant.
Pour certaines applications légères, OpenWrt tournant sur un équipement réseau low cost est une alternative solide face à un OS classique sur une Raspberry Pi. Nous allons voir comment intégrer une application dans un firmware destiné à un petit routeur Wi-Fi coûtant moins de 30 euros.
Il y a bien des manières d'utiliser un SBC comme une Raspberry Pi et, surtout, bien des systèmes capables d'y fonctionner. Mais qu'il s'agisse du mal nommé Raspberry Pi OS, d'Ubuntu Desktop, de Raspbian, de LibreElec ou encore de RetroPie, nous avons affaire au même système GNU/Linux, ou en d'autres termes plus précis, un système GNU reposant sur un noyau Linux. Pourtant, il existe d'autres options à votre disposition, et NetBSD est l'une d'entre elles.
Nous exploitons les signaux émis à intervalles connus et documentés sur le site Copernicus de l’ESA par les satellites Sentinel-1 pour une mesure au sol de RADAR passif bistatique. Deux antennes au sol, une antenne de référence qui observe le signal direct émis par le satellite, et une seconde antenne de surveillance qui observe les réflexions par les cibles illuminées par le satellite sont connectées à un récepteur de radio logicielle pour collecter à 5405 MHz les signaux de Sentinel-1. La détection de cibles à plusieurs kilomètres du récepteur est démontrée avec un système simple composé d’une radio logicielle Ettus Research B210 et d’une Raspberry Pi 4 programmée efficacement. La diversité spatiale introduite par le mouvement du satellite le long de son orbite permet de cartographier les cibles en distance et en azimut.