9,70 € TTC
p. 06 Le point sur Bootstrap 5
p. 14 FreeBSD : construire ses ports en masse avec Poudriere
p. 24 Faire une UI en mode texte avec React et Ink
p. 32 Les codes fantastiques : quelques expansions POSIX
p. 34 Application native moderne en Go
p. 48 Comparons simplement des fichiers /etc/hosts
p. 62 Sus à l’ASCIIZ, vive les chaînes alignées !
Vers une guerre des IA de recherche ?
La question est, en fait, purement rhétorique, car chatGPT, inconnu au bataillon il y a quelques mois encore, est sur le point d’être intégré à Bing, le moteur de recherche de Microsoft (c’est déjà le cas pour Teams Premium, la solution collaborative de MS). On ne sait pas encore à quoi va ressembler cette intégration (fin mars, sans doute), mais Google prend cela très au sérieux, sinon comme une véritable menace existentielle.
La menace est bien réelle, mais elle concerne en réalité le libre arbitre des utilisateurs d’Internet. En effet, la réponse de Google ne saurait tarder et pourrait bien prendre la forme d’une intégration de leur propre chatbot (certainement basé sur LaMDA) directement à Chrome, le navigateur dominant, coupant ainsi l’herbe sous le pied de Bing.
Nous allons donc effectivement avoir une guerre des IA de recherche, mais gardons bien à l’esprit que le modèle économique de Google consiste à vendre et à placer de la publicité dans les résultats. Comment alors, avec un moteur de recherche devenu un assistant intelligent, pourrait-on faire la différence entre annonces et réponses pertinentes ? Dans quelle mesure sera-t-il même possible de faire la distinction et de détecter les réponses orientées ou biaisées ?
Car, oui, les réponses de chatGPT sont biaisées et suffisamment de démonstrations ont été faites en ce sens. Sam Altman lui-même, CEO d’OpenIA, l’a concédé dans un tweet le mois dernier, et pour cause, le modèle a été entraîné pour être « moins toxique » (sinon carrément woke selon certains), comme l’a révélé le Time dans un article évoquant des rémunérations de l’ordre de 2 $ de l’heure, externalisées au Kenya, en Ouganda et en Inde.
De la même manière qu’il n’y a pas de chiens naturellement méchants, il n’y a pas d’IA naturellement woke, fasciste, bienveillante ou cupide. Juste des chiens et des IA entraînés pour l’être. Les biais de chatGPT sont en réalité ceux d’OpenIA, le futur Bing aura ceux de Microsoft et la réponse de Google, quelle qu’elle soit, aura bien entendu les siens. Et l’utilisateur lambda, à l’esprit critique déjà bien émoussé par les réseaux sociaux, va s’empresser de traiter ce nouvel « assistant de connaissances » comme une entité de confiance, car « c’est tellement plus facile et convivial ».
Allez savoir, peut-être que l’arme absolue de Skynet contre les humains n’impliquera finalement pas d’armes nucléaires, de robots humanoïdes ou de voyages dans le temps, mais consistera simplement à faire accepter à l’espèce une oisiveté et une passivité qui ne lui est pas naturelle...
Denis Bodor
GNU/Linux Magazine s'adresse aux professionnels et aux particuliers désireux de mieux maîtriser les techniques et problématiques liées à la programmation et à l’utilisation de solutions open source. Tous les deux mois avec ses articles techniques, la publication couvre les thématiques suivantes : programmation système, algo, bas niveau, sécurité du code, développement web...
Il est temps d’utiliser aussi des outils modernes quand on développe des applications natives multiplateformes ! Nous vivons une époque très intéressante avec une vague de langages de développement qui tente d’offrir des solutions modernes permettant de produire du code plus performant plus efficacement, avec moins de bugs et en couvrant une plus grande diversité d’utilisateurs.
Derrière ce titre très générique se cache en réalité la poursuite d'un projet farfelu consistant à redonner vie à un préhistorique Pentium 233 MMX. Dans un premier article paru dans le hors-série 122 [0], nous avons reconstruit une release FreeBSD 13.1 pour cette machine et dans un précédent numéro, nous avons fait connaissance avec la création de ports permettant d'intégrer ses propres développements au système de façon propre et ordonnée. Il est temps maintenant de combiner ces deux expériences pour produire un lot de paquets binaires à destination du Pentium, composé à la fois de ports officiels et des nôtres.
Quel administrateur système n'a jamais cherché à comparer des fichiers /etc/hosts ? Si cela vous est déjà arrivé, vous n'avez probablement pas trouvé l'outil adéquat, capable de reconnaître la syntaxe de ces fichiers. Mais désormais cet outil existe, développé pour ce besoin spécifique, en C/lex/yacc sous forme de module RPN, et nous allons vous en expliquer le principe de fonctionnement et le mode d'emploi.