Domotique / économies / Home Assistant :
14,90 € TTC
p. 04 Du domaine temporel au domaine spectral dans 2,5 kB de mémoire : transformée de Fourier rapide sur Atmega32U4 et quelques subtilités du C
p. 18 FUZIX : un « vrai » Unix pour Raspberry Pi Pico !
p. 38 Surveillez votre consommation électrique et faites des économies
p. 58 Créer son photobooth custom
p. 90 Exploration d'une carte industrielle à base de Z180
p. 108 Zilog Z80 : le retour du fils de la vengeance !
C’est la première fois !
En presque 50 numéros du magazine, c’est la première fois qu’un projet en couverture impacte à ce point mon quotidien. Tout fier d’utiliser la même machine depuis plus de 13 ans, sans ralentissement notable ou mise à niveau autre qu’une carte graphique il y a une paire d’années, je pensais réellement que c’était une belle économie. Après tout, ceci veut dire « ne pas dépenser d’argent pour une nouvelle machine », ça semble logique. Et ça l’est... presque. La machine en question est construite autour d’une carte mère ASUS Z8NA-D6 avec deux Intel Xeon E5520 à 2,3 GHz et 24 Gio de RAM, et pour l’usage que j’en ai (pas de jeu ou de 3D, mais beaucoup de compilations), elle affiche des performances encore vraiment très agréables. Le pari, en 2009, d’acheter un « monstre », mais qui dure longtemps était donc judicieux...
Mais cela fait maintenant une semaine que j’ai solidement finalisé l’installation dont je vous parle dans ce numéro, et les faits sont là. Quelque 1400 kWh par an sont surconsommés par ce PC, soit près de 300 € d’électricité en plus (au tarif actuel) par rapport à une configuration récente, comme un mini PC équipé d’un processeur sensiblement plus rapide. PC pouvant coûter, grand maximum pour mon budget, quelque chose comme 700 € (Ryzen 5 + 32 Go de RAM).
En d’autres termes, là, sous mes yeux et grâce à Home Assistant, ESPHome et le matériel Sonoff, je vois mon erreur dans toute sa splendeur. Même avec un tarif au kWh de 2022 ou 2021, garder une machine « qui tient encore la route », mais est un gouffre à énergie est un mauvais calcul, basé sur des impressions plus que sur des informations tangibles.
Bien sûr, ceci est amplifié par le coût actuel de l’énergie, mais la leçon n’en est pas moins mémorable. « Beast » (c’est son hostname) va donc prendre sa retraite sous peu et j’espère que cette petite histoire vous aura donné envie, à vous aussi, de savoir exactement où va toute cette énergie qui vous est facturée...
Denis Bodor
Né en 2014, Hackable est un bimestriel destiné aux professionnels et particuliers souhaitant découvrir et progresser dans les domaines de l’électronique numérique et de l’embarqué. Il fournit un contenu riche orienté vers une audience désireuse de bénéficier d'une veille technologique différente et résolument pratique. Le contenu du magazine est conçu de manière à permettre une mise en pratique directe des connaissances acquises et apprendre tout en faisant.
Comme pour tout le monde, les dernières factures de mon fournisseur d'énergie n'ont pas été une bonne nouvelle, bien au contraire. L'augmentation du coût de l'électricité a un impact notable sur nos finances et souvent, de manière générale, dès lors qu'il est question de technologie, faire des économies nécessite un certain investissement. L'idée est simple et consiste à engager un certain budget qui, dans un temps déterminé, sera remboursé par l'économie réalisée, puis deviendra un bénéfice net à long terme. Mais pour décider de ce qu'il faut changer, encore faut-il savoir où l'on peut effectivement faire des économies.
Dans mes pérégrinations visant à remettre en marche mon projet d'ordinateur 8 bits construit autour d'un modeste, mais classique Zilog Z80, j'ai croisé la route d'une carte très intéressante et surtout, très peu chère. Mais jeter son dévolu sur un produit clairement destiné à un autre usage qu'un projet didactique est une aventure, un défi et un pari plus qu'une approche raisonnée. La carte en question est ce qui semble être un contrôleur industriel créé par une défunte société italienne, vendu aux enchères sur eBay et livrée sans EPROM, mais avec un schéma. Enchère gagnée, livraison réceptionnée, que l'aventure commence !
À l'arrivée de la carte Raspberry Pi Pico, la principale difficulté était de faire comprendre au plus grand nombre qu'il ne s'agissait absolument pas d'un SBC (Single Board Computer), comme tout le reste de la famille de Raspberry Pi qui l'a précédé, mais de quelque chose de totalement différent : une carte microcontrôleur plus proche d'un Arduino, d'un ESP8266 ou d'une Bluepill (STM32). Pas question donc de faire fonctionner une distribution comme Raspbian (maintenant Raspberry Pi OS) ou un système de type Unix comme GNU/Linux... Ah oui ? Vraiment ? Pas tout à fait... Floutons un peu les lignes, voulez-vous ?