NFC / BLE / Radio / IR / Hacking :
14,59 € TTC
p. 04 ChamaleonUltra, un nouvel outil pour vos expérimentations RFID/NFC
p. 24 Flipper Zero : jouet ou outil ?
p. 38 Z80 & Z180 : l'assembleur c'est bien, le C c'est mieux
p. 50 Synchronisation d’ordinateurs par réseau informatique pour la datation sous GNU/Linux : NTP, PTP et GPS sur Raspberry Pi Compute Module 4
p. 96 L'ère des transistors au germanium
Et de cinq !
Fin septembre, Eben Upton annonçait l’arrivée de la (ou « du ») Raspberry Pi 5 construite autour du SoC Broadcom BCM2712 à quadruple cœur ARM Cortex-A76 (versus les Cortex-A72 du BCM2711 de la Pi 4). Ceci s’accompagne d’un nouveau GPU VideoCore VII et laisse penser, à première vue, que cette nouvelle génération se résume à un simple (mais notable) gain en performances, plutôt qu’en fonctionnalités, si ce n’est par l’ajout d’un connecteur PCI Express.
Pourtant, cette nouvelle génération de carte est un changement majeur dans l’architecture même du SBC. Nous avons maintenant le RP1 centralisant les fonctionnalités autres que celles qui sont gérées directement par le SoC (HDMI, SD, SDRAM) et communiquant en PCI Express pour fournir l’USB, Ethernet, MIPI, GPIO, UART, SPI, i2c, etc. Cette évolution n’est pas anodine, car en plus de réduire les coûts de fabrication pour la fondation, ceci ouvre toute une galaxie d’évolutions possibles, à commencer par l’exploitation de l’interface PCI Express 2.0 1x permettant d’ores et déjà l’ajout d’un HAT disposant d’un connecteur M.2 pour un SSD NVMe.
À l’heure actuelle, une documentation minimale (initial draft) existe concernant la puce RP1 [1] et sera complétée à l’avenir. Il n’existe à ce stade aucun plan concernant la commercialisation de cette puce, contrairement au RP2040 des Pico, ni d’ouverture complète concernant le design du composant. Le portage d’autres systèmes que GNU/Linux (Raspberry Pi OS) sera donc dépendant des informations issues de la documentation et du code présent dans les sources du noyau. Ceci risque de prendre du temps.
Faut-il craquer de suite pour cette nouvelle carte, encore en précommande alors que je rédige ce texte ? Personnellement, je préfère attendre un peu et éviter l’achat impulsif, juste histoire de passer outre l’effet d’annonce et laisser tout cela mûrir un peu. Diantre ! Deviendrais-je raisonnable ?!
Denis Bodor
[1] https://datasheets.raspberrypi.com/rp1/rp1-peripherals.pdf
Né en 2014, Hackable est un bimestriel destiné aux professionnels et particuliers souhaitant découvrir et progresser dans les domaines de l’électronique numérique et de l’embarqué. Il fournit un contenu riche orienté vers une audience désireuse de bénéficier d'une veille technologique différente et résolument pratique. Le contenu du magazine est conçu de manière à permettre une mise en pratique directe des connaissances acquises et apprendre tout en faisant.
Le Flipper Zero n'est pas une nouveauté, puisque lancé en 2020, mais cet appareil s'est installé, en quelques années, comme un accessoire indispensable pour toute personne curieuse vis-à-vis des technologies RFID, NFC, de radiocommunication (300-348 MHz, 387-464 MHz et 779-928 MHz), des signaux infrarouges, de l'IoT, etc., sur fond de « hacking », voir de « piratage ». Souvent présenté comme un outil de « hacker à capuche », qu'en est-il vraiment ? Ce matériel présente-t-il un réel intérêt pour un bidouilleur, un développeur ou un amateur d'électronique numérique ?
Dans ma quête de « désinformatisation » [1], après avoir touché le fond en jouant avec des relais [2] (et sans en être remonté encore), j'ai sauté l'étape thermoïonique pour m'intéresser aux premiers transistors. Je me posais surtout cette question bête : comment nos aïeux ont-ils bien pu se débrouiller avec une technologie si capricieuse ?
Dans les précédents articles, qu'il s'agisse de ceux concernant notre ordinateur 8 bits sur platine à essais ou de la carte industrielle vintage à base de Z180, nous nous en sommes tenus à utiliser le langage le plus proche du matériel, l'assembleur. Mais l'informatique moderne ne serait pas ce qu'elle est aujourd'hui si les développeurs d’antan s'étaient limités à un langage, certes puissant, mais peu abstrait et souvent considéré comme difficile à apprendre et à maîtriser. Nous allons donc marcher sur les pas de ces développeurs et élever notre niveau de programmation en utilisant le plus plaisant des langages, celui-là même créé par Dennis Ritchie en 1972, le C ! Mais pour cela, il y a un peu de travail à faire...