Bus / Interfaces / Open Hardware :
14,59 € TTC
p. 04 ESP32 : créer ses composants réutilisables avec ESP-IDF
p. 20 Jouons avec une passerelle ZigBee LIDL
p. 40 Hydrabus : un outil pour tous les bus
p. 56 Arduino + ESP-IDF + OTA + Secure Boot : le meilleur des deux monde
p. 78 Continuons notre exploration des Java Cards : jckit 3.0.4, NFC et code PIN
p. 102 Reverse : utiliser son imprimante à étiquette sans BLE et en USB
p. 124 Pourquoi mon moniteur desktop ne ferait-il pas aussi bien que l’écran de mon smartphone ?
Chers consœurs et confrères journalistes de la presse « technique » et « scientifique », si je vous écris ce mot aujourd’hui, c’est pour vous donner un petit conseil qui pourra peut-être à la fois vous éviter de passer pour des demeurés, mais aussi, accessoirement, de prendre vos lecteurs pour des demeurés d’un calibre similaire, sinon bien supérieur.
Mon conseil est tout simple, quand vous recevez un communiqué de presse d’une startup chinoise (ou autre) vantant les mérites d’un produit révolutionnaire, qui n’est pas fabriqué, sans prix annoncé, sans caractéristiques publiées, sans vraies photos de prototype, mais promettant tout de même de révolutionner ceci ou cela... faites une pause, prenez une tisane de camomille et souvenez-vous de vos cours de collège. Vous savez, ceux qui parlaient de volts, de watts et d’énergie.
Vous voulez un exemple ? Que diriez-vous de la batterie Betavolt ? Mais siiiii. Vous avez écrit à son propos, émerveillés par les 100 microwatts produits pendant 50 ans, avec une tension de 3 volts et une taille de seulement 15 x 15 x 5 mm. Vous avez fantasmé sur son utilisation avec un smartphone, dans l’aérospatiale, pour des petits drones et même pour l’IA (allez comprendre le rapport), en répétant bêtement l’annonce du fabricant promettant une version de 1 watt en 2025.
Vous voulez paraître intelligent en faisant un calcul, même niveau CM2 ? En voilà un, un smartphone peut utiliser jusqu’à 2 watts en activité. C’est 20000 fois plus que ce que peut fournir cette « batterie révolutionnaire » (et surtout imaginaire, alors que d’autres, comme City Labs, produisent déjà depuis des années avec une technologie sensiblement différente (tritium, et non un isotope de nickel)). La densité énergétique étant le point clé du communiqué que vous avez reçu, il est improbable qu’elle augmente. Ceci veut dire de cette « innovation technologique sans précédent » aura donc la forme équivalente à 20000 exemplaires de la soi-disant batterie qui vous a tant excité en rendu 3D. On parle là d’un pavé de 30 cm de côté et de 25 cm de haut (20 x 20 x 50 batteries). Pas sûr que vous voulez de ça dans votre poche, surtout pendant 50 ans... Et non, il n’y a pas de « mais si on divise la demie-vie par... », la physique n’est pas d’accord et la physique a toujours raison.
Pardon ? Quoi ? Ah ! Vous ne vouliez pas informer les gens, vous vouliez juste qu’ils cliquent sur « l’incroyable news » et voient vos pubs ? Oh, désolé. Toutes mes excuses pour le dérangement. Non, non, c’est ma faute ! je pensais qu’on faisait le même métier...
Denis Bodor
Né en 2014, Hackable est un bimestriel destiné aux professionnels et particuliers souhaitant découvrir et progresser dans les domaines de l’électronique numérique et de l’embarqué. Il fournit un contenu riche orienté vers une audience désireuse de bénéficier d'une veille technologique différente et résolument pratique. Le contenu du magazine est conçu de manière à permettre une mise en pratique directe des connaissances acquises et apprendre tout en faisant.
Vous connaissez la routine : un convertisseur USB/série, un analyseur logique, un petit bout de code sur un Arduino ou un ESP8266 pour vérifier un capteur i2c, une sonde JTAG, un programmeur de flash CH341A ou TL866A, un adaptateur CAN/USB, un programmeur SWD... Et forcément, le matériel qu'il vous faut n'est pas sous la main. Hydrabus est un projet open hardware et open source, cousin du Bus Pirate, qui règle ce problème. Un seul outil pour plein d'usages, un vrai couteau suisse des bus et interfaces en tous genres.
Lorsqu'il s'agit d'utiliser un microcontrôleur de la famille ESP32, deux approches sont généralement raisonnablement envisageables. La première consiste à utiliser l'environnement dédié proposé par Espressif, ESP-IDF, et la seconde à reposer sur un niveau d'abstraction supérieur via le framework, et implicitement, l'environnement Arduino. L'une assure une maîtrise totale du développement et l'autre, une plus grande facilité d'implémentation du projet que vous avez en tête. Le coût du choix de l'une ou de l'autre solution est, pour la première, une complexité accrue et pour la seconde, un environnement relativement limité, sinon simpliste. Il existe cependant une voie du milieu qu'il est important de considérer...
Dans un précédent article, nous avons découvert le monde des smartcards et des Java Cards en particulier, en prenant en main un modèle, certes toujours utilisable, mais relativement ancien (NXP J2A081). Il est temps aujourd'hui de nous mettre à jour, de goûter à davantage de modernité en nous penchant sur une version plus récente des spécifications et aussi d'explorer les aspects « sans contact » de cette formidable technologie. Depuis la dernière fois, une certaine expérience a été acquise et nous approfondirons également ce qu'il est possible de faire, autant avec des smartcards « anciennes » qu'avec des déclinaisons plus actuelles...