9,90 € TTC
p. 06 Brèves
p. 08 Premiers pas vers une IA qui comprend vos documents
p. 18 Mettre en place une ingestion pipeline entre HAProxy et Loki
p. 24 Introduction aux protocoles en informatique
p. 34 Interconnectez vos serveurs à l’aide de Nebula
p. 46 Exécuter des conteneurs au sein d’un conteneur
p. 58 Sécurisez la construction de votre application dans une CI/CD avec Trivy
p. 74 « Day One Operations » avec Ansible : maintenance et évolutione
Courir après le temps, être toujours plus productif, faire sans réellement comprendre finalement… et si l’engrenage dans lequel nous embarquait l’IA nous poussait toujours plus vers ce constat ? L’autre jour, je tombais par hasard sur un échange retranscrit sur LinkedIn (au passage j’en profite pour vous informer que SysOps Pratique ainsi que tous les titres des Éditions Diamond y ont leur page, ce qui vous permettra d’y suivre nos dernières actualités). L’échange en question se déroulait entre deux développeurs. Pour vous résumer cela, l’un d’entre eux affirmait qu’il codait plus rapidement, mais qu’il comprenait de moins en moins ce qu’il faisait. Il ne prenait plus le temps de lire la documentation ou d’effectuer des recherches. Il tapait ce dont il avait besoin dans un LLM, copiait le résultat et passait à la suite. Il avait pleinement conscience de ce qu’il faisait, mais s’en moquait. Son constat était le suivant : mieux valait être productif qu’être cultivé…
Fut un temps pour réaliser de telles tâches l’un ne pouvait pas aller sans l’autre : il fallait avoir un minimum de compétences, faire l’effort de comprendre certaines notions encore jamais rencontrées, faire des recherches, aller demander conseil à des collègues, se baser sur ses expériences passées ou se former pour avancer sur un projet et être efficace. C’était long, cela pouvait être difficile, occuper longuement nos pensées jusqu’à empiéter sur notre vie privée, mais une fois le projet terminé, on en ressortait avec une fierté, celle d’avoir réussi et d’avoir parfaitement « géré le job » comme il le fallait. Vous savez, ce « vrai » sentiment du travail bien fait.
On ne pouvait faire illusion longtemps sans un minimum de travail et de compétences sur des domaines techniques. L’IA a aujourd’hui changé la donne, du moins dans certains milieux. Alors oui, elle peut être une aide précieuse dans certains cas (d’ailleurs dans son article Yves Rougy vous posera les bases qui vous permettront d’en tirer parti), mais elle n’est pas toujours fiable, loin de là et soyons honnête, est-il vraiment gratifiant d’y recourir pleinement ? Pouvez-vous vous imaginer un jour prochain vous présenter en tant qu’expert d’un domaine sans en maîtriser les bases ? Sans doute pas et pourtant autour de nous c’est peut-être déjà le cas pour bon nombre de nouveaux « spécialistes ».
Pour clore cette année, je ne vous souhaiterai donc qu’une chose : prendre le temps. Prendre le temps de vous former, de tirer parti de vrais retours d’expériences (comme ceux que vous trouverez dans ces pages), mais aussi de vous questionner, d’essayer, de vous « casser les dents » sur certains sujets et pourquoi pas de partager avec d’autres le fruit de votre travail (d’ailleurs, cela pourrait aussi être dans ce magazine*). Rendez-vous juste avant les fêtes pour continuer à explorer ensemble et préparer au mieux l’année à venir !
Aline Hof
Né en 1999, SysOps Pratique (anciennement Linux Pratique) réunit toute l’information technique qui permettra de gérer de manière optimale son SI. Ses articles pratiques et retours d'expérience de professionnels du milieu couvrent notamment les thématiques suivantes : administration système & réseau, cloud, virtualisation, orchestration, conteneurisation, SysOps/DevOps, solutions professionnelles, cybersécurité...

La domotique, c'est fantastique ! Surtout quand ça ne coûte pas trop cher, que ça rend service aussi bien pour le contrôle des lumières, le suivi de la consommation électrique, le contrôle de l'environnement ou l'automatisation, et que tout cela fonctionne avec du logiciel libre, sans exfiltrer des tonnes de données privées chez un fournisseur qui se fera tôt ou tard pirater. Mais à trop vouloir jouer la carte de la sécurité, on se prive parfois de certains avantages. Trouvons donc le bon compromis pour rendre notre installation accessible, sans créer d'énormes brèches...
Durant mes pérégrinations dans le petit monde du développement FPGA avec LiteX s'est posée une problématique intéressante, consistant à devoir écrire un support pour une interface série (UART) en n’ayant à disposition rien d'autre qu'une poignée de registres où lire ou écrire. Cet exercice, pour moi, était une phase préalable à l'implémentation d'un pilote pour un système d'exploitation, mais serait transposable à n'importe quel type d'interface reposant sur des mécanismes similaires, et ce, sur n'importe quel MCU ou SoC, actuel ou ancien. Faisons donc connaissance avec l'UART LiteX, voulez-vous ?
Dans le précédent article [1], nous avons affiné notre configuration pour supporter pleinement toute la richesse de ce que le langage C et la chaîne de compilation peuvent offrir en termes d'adressage mémoire, et sommes même allés jusqu'à utiliser ces mécanismes pour piloter une série de 64 LED adressables WS2812. Mais tout ceci se passe depuis « l'intérieur » du SoC lui-même et il est temps à présent d'accéder à cet espace depuis le monde extérieur.