RASPBERRY PI / DÉCENTRALISATION / PEER-TO-PEER :
14,90 € TTC
p. 04 Conférence European GNU Radio Days 2024 : annonce de GNU Radio 4.0 et tutoriel sur les blocs de traitement Python
p. 18 Effort maximum : OpenBSD sur une carte RISC-V 1 GHz/1 Mio à 30 €
p. 38 RPi & I2P : anonymiser son trafic avec l'Internet invisible
p. 50 Cross-compilation d'OpenBSD : c'est mal (tm), mais c’est pas grave…
p. 58 Sipeed SLogic Combo 8 : un multioutil très utile... un jour
p. 68 FPGA facile : petite présentation et prise en main de LiteX
p. 88 Programmation USB sous GNU/Linux : application du FX2LP pour un récepteur de radio logicielle dédié aux signaux de navigation par satellite (1/2)
Ils l’ont fait !
Au moment où je rédige ceci, le Super Heavy Booster de Starship vient tout juste de se poser délicatement sur Mechazilla, la tour de lancement équipée de « bras » et située à Starbase, la plateforme de lancement de SpaceX à Boca Chica, Texas. Voir ce moment réellement historique et presque irréel, en direct, est un événement en soi. C’est être témoin de la progression technologique humaine, qui, on ne peut le nier, ne cesse de s’accélérer.
L’impact de ces images est évident, même pour une personne n’ayant aucune affinité ou connaissance dans le domaine spatial, aéronautique ou technologique de manière générale. Mais elles sont encore plus impressionnantes lorsqu’on se doute du nombre incroyable de problématiques à régler pour arriver à un tel résultat. Je parle, bien évidemment, d’un point de vue électronique et informatique. La masse de calculs nécessaires et la précision à atteindre dépassent presque l’entendement. Imaginez un instant la tâche à accomplir : poser un cylindre de 70 mètres de haut et de 9 mètres de diamètre en le positionnant à l’aide de trois moteurs Raptor (sur les 33 utilisés au lancement), montés sur un cardan en assurant l’orientation. Le tout après une descente de quelque 70 kilomètres avec un pic de vitesse à 4000 km/h.
C’est un exploit d’ingénierie, bien sûr, tout autant que scientifique, mathématique, physique... Mais pour moi, c’est aussi, et surtout, une démonstration de ce que permettent de faire les technologies informatiques, électroniques et embarquées aujourd’hui.
Je ne sais plus quel scientifique (peut-être Carl Sagan) s’est vu poser la question de savoir si, du fait d’avoir la connaissance nécessaire à comprendre le mécanisme de formation des arcs-en-ciel, cela rendait le phénomène moins appréciable, moins magique. Chose à quoi il a répondu que non, bien au contraire, le fait de savoir, de comprendre, ne fait que rendre le moment encore plus unique et merveilleux.
Il en va de même ici. Tenter d’imaginer, en plus du spectacle époustouflant, le nombre de systèmes, de sous-systèmes, de capteurs, de MEMS et la masse de données à traiter, avec des contraintes physiques énormes, donne le vertige. Et pourtant, pourtant... ils l’ont fait. Et nous, nous vivons tous une époque incroyable...
Denis Bodor
Né en 2014, Hackable est un bimestriel destiné aux professionnels et particuliers souhaitant découvrir et progresser dans les domaines de l’électronique numérique et de l’embarqué. Il fournit un contenu riche orienté vers une audience désireuse de bénéficier d'une veille technologique différente et résolument pratique. Le contenu du magazine est conçu de manière à permettre une mise en pratique directe des connaissances acquises et apprendre tout en faisant.
La surveillance de masse, la censure et les nombreuses restrictions qui pèsent sur Internet, et les communications en général, représentent un énorme problème pour la vie privée et la liberté d'expression. Bien entendu, en Europe, nous ne sommes certainement pas les moins bien lotis, en particulier en comparaison avec des pays aux régimes totalitaires. Mais le fait de dissimuler ses communications et ses échanges de données n’est pas l'apanage des journalistes, des lanceurs d'alerte, des freedom fighters ou même, à l'autre extrême, des groupes mafieux ou terroristes et des réseaux pédophiles. L'anonymisation, le chiffrement et la dissimilation sont devenus l'affaire de tout un chacun désormais.
Alors que l’USB est souvent abordé comme un bus émulant un port série, tirer pleinement profit de sa bande passante nécessite d’exploiter les interfaces disponibles les plus appropriées, en particulier Human Interface Device (HID) et transferts en volume (Bulk). Nous proposons d’appréhender le bus USB exposé par le noyau Linux en vue d’en tirer le maximum du débit disponible, et appliquer cette connaissance en réalisant un récepteur de radio logicielle dédié à la réception des signaux de navigation par satellite (GNSS) en bande L (1–2 GHz) grâce au MAX2771. Nous démontrons le bon fonctionnement du circuit avec l’acquisition et le traitement de signaux issus de diverses constellations, de GNSS en orbite intermédiaire MEO et Iridium en orbite basse LEO, observés avec une bande passante pouvant aller jusqu’à 44 MHz.
Dans un précédent édito, je râlais (comment ça, « comme toujours » ?) à propos de l'absence de « leader » dans le monde des SBC RISC-V, qui permettrait, à l'instar de Raspberry Pi, d'avoir au moins une plateforme de référence pour l'ensemble des projets open source. Pour asseoir ma complainte et démontrer cette carence, j'ai décidé d'opter pour une petite séance de masochisme en mode « poisson globe roulé sous les aisselles » en me penchant sur le SBC MangoPi MQ-Pro D1 pour y installer un OS qu'on trouve rarement dans l'embarqué...