RASPBERRY PI / CAMERA / MOTIONEYE :
14,59 € TTC
p. 04 FSiC2024 : L’Open Silicium décolle à Paris !
p. 38 Mettre en place une surveillance domotique avec Raspberry Pi
p. 50 S'initier à OpenCL sur Raspberry Pi 3
p. 62 FX2LP : une autre solution pour créer des périphériques USB
p. 80 Sécuriser tout et n'importe quoi avec des mini-signatures
p. 100 LiteX : Linux sur un SoC RISC-V en FPGA
Une vidéo récente sur la chaîne secondaire de Matthias Wandel [1] m’a récemment fait vérifier presque l’ensemble des câbles que j’utilise pour mes montages et autres expériences. En effet, Matthias, qui généralement diffuse du contenu autour du travail du bois, a constaté que ses câbles munis de pinces, achetés très récemment, présentaient une résistance relativement surprenante, quelque 300 mΩ pour 15 cm, ce qui n’est peut-être pas un problème pour des signaux (selon la fréquence), mais en est clairement un pour une alimentation.
Habituellement, il s’agit généralement d’un problème de fabrication au niveau des connexions (en particulier pour les pinces) et ajouter un point de soudure règle le problème. Mais ici, le souci était différent : il s’est finalement avéré que non seulement le nombre de brins était très faible, mais qu’en plus, il ne s’agissait pas du tout de cuivre ou d’aluminium, seulement de fer plaqué cuivre, expliquant totalement les surprenantes mesures. Depuis peu donc, les câbles et clips « chinois », tels qu’on en trouve un peu partout pour peu cher (typiquement AliExpress et consorts), viennent tout juste de drastiquement chuter en qualité...
L’astuce accompagnant la vidéo consiste à tout simplement utiliser un aimant néodyme et voir si effectivement nous avons affaire à un alliage ferromagnétique ou non. Et effectivement, j’en avais quelques-uns dans ma collection (dont un clip de test SIOC-8 !). Notez au passage que la vidéo teste ainsi également un câble de souris, mais là, en vérité, ceci est parfaitement normal, c’est le blindage tressé protégeant le câble, pas de quoi s’inquiéter.
Ce qui inquiétant, en revanche, et bien plus que la méfiance d’usage dont il faut toujours faire preuve en achetant à certains endroits du Net, est le fait que ce type de production n’est absolument pas réservé au marché « extérieur ». Les câbles, composants et matériaux bas de gamme, copiés, plagiés à bas coût... infestent également le marché chinois lui-même, se retrouvent « sourcés » pour des produits plus légitimes et impactent également les progrès techniques de ce pays, qui prend déjà ses aises côté sécurité sur d’autres plans (comme les boosters de fusées qui retombent de-ci de-là).
C’est une contamination à la source de la chaîne de production, tel qu’on le voit déjà pour les circuits intégrés contrefaits. Tout ceci va, à un moment, tourner très mal...
Denis Bodor
Né en 2014, Hackable est un bimestriel destiné aux professionnels et particuliers souhaitant découvrir et progresser dans les domaines de l’électronique numérique et de l’embarqué. Il fournit un contenu riche orienté vers une audience désireuse de bénéficier d'une veille technologique différente et résolument pratique. Le contenu du magazine est conçu de manière à permettre une mise en pratique directe des connaissances acquises et apprendre tout en faisant.
Lorsqu'on parle de domotique, on pense généralement aux capteurs et aux automatisations permettant de gérer facilement son habitation pour piloter son chauffage, simuler une présence, faire des économies d'énergie ou tout simplement améliorer son confort en se débarrassant des tâches fastidieuses et répétitives. Cependant, la sécurité est également un point important, qu'on soit sur place ou à distance, et dans ce cas précis, rien de tel que de mettre en place une vidéosurveillance.
Dans un précédent article [1], nous avons vu comment il était possible, avec une Raspberry Pi Pico, de créer relativement facilement un périphérique USB au comportement arbitrairement défini. Mais bien avant l'arrivée du microcontrôleur RP2040, il était déjà possible de faire cela depuis bien longtemps, trèèèèèès longtemps même. Et je ne parle pas d'Arduino (Leonardo en l'occurrence et son ATmega32u4), mais d'un composant que vous possédez peut-être déjà, sans le savoir, dans votre boîte à outils : l'EZ-USB FX2LP.
Dans un précédent article [1], nous avons découvert LiteX, une solution permettant de créer des périphériques et SoC en toute simplicité, sans avoir à apprendre à utiliser des langages de description de matériel comme Verilog et VHDL. Aujourd'hui, poussons plus loin l'exploration de ce framework doublé d'une infrastructure de construction et basé sur Python en faisant fonctionner un système d'exploitation GNU/Linux sur une plateforme « full FPGA » RISC-V.