7,90 € TTC
p. 04 NumWorks : la calculatrice open source française
p. 14 Visualisez, enregistrez ou transmettez la sortie HDMI de votre Pi
p. 24 Découvrez le multitâche avec votre ESP32
p. 32 Connectez votre Arduino au réseau mobile
p. 48 Créez une sonde de température qui vous alerte par SMS
p. 60 Boostez vos développements Linux sous Windows avec WSL
p. 72 C64 reloaded MK2 ou la renaissance du Commodore 64
p. 84 Votre ordinateur 8 bits sur platine : assez joué ! On passe au C !
Les choses dont on ne se doute pas...
Il existe toujours un décalage entre la réalité et la perception de la réalité, c’est un fait (ou une réalité). Et la plupart des décisions sont prises sur la base de cette perception. Dans ce registre d’idées, nous pouvons classer bon nombre de choses, mais dès lors qu’il s’agit de technologie, le décalage devient souvent très important.
Prenons par exemple la notion de surveillance globale. En dehors de l’aspect idéologique de la chose, le niveau de crainte est généralement proportionnel aux connaissances techniques de l’utilisateur, jusqu’au point où le rapport s’inverse, puis s’inverse encore, et ainsi de suite...
Considérez un utilisateur de smartphone lambda. Si vous lui dites qu’il peut être écouté et surveillé facilement, il vous dira sans doute « mheuu non ». S’il comprend le fonctionnement du système et en particulier le fait qu’il a en poche un ordinateur connecté et non un périphérique de communication, son avis changera. Poussez encore davantage en lui inculquant également la complexité de la chose ainsi que la masse d’informations à traiter et il va se dire que cela fait, tout de même, beaucoup de travail... Poussons encore et expliquons-lui que son appareil n’est pas réellement sous le contrôle du système et du processeur d’application, mais sous celui du « baseband processor », la puce gérant l’interface avec le réseau, qui a son propre système/firmware et qui peut faire littéralement ce qu’il veut du périphérique et de son contenu. Là, la crainte revient, car il ne s’agit plus d’attaquer tous les modèles de smartphones, dans toutes leurs versions, avec toutes les applications susceptibles d’être installées. Mais ce n’est pas fini et j’en arrive à l’idée initiale...
Savez-vous ce qui est indispensable à un smartphone pour se connecter au réseau et qui donne des ordres au processeur baseband ? Une carte SIM.
Mais qu’est-ce qu’une carte SIM en réalité ? Pour le savoir, ce n’est pas difficile, il suffit de demander à Wikipédia qui nous indique qu’il n’existe pas beaucoup de « fondeurs » de puces pour carte SIM : Infineon, Samsung, Renesas, StarChip/Safran... Si nous visitons le site de ce dernier, nous apprenons que, dans une carte SIM, nous avons un processeur 32 bits spécifique (non ARM, ici un Cortus APS3), quelques centaines de Ko de flash (~1,5 Mo avec une eSIM), des dizaines de Ko de mémoire et de nombreux éléments de sécurité. Et dire qu’on s’inquiète du fait que nos smartphones nous surveillent...
À ce stade, il faut faire attention à ne pas finir avec un couvre-chef en papier aluminium... En vérité, la technologie est toujours à double tranchant, si vous en demandez les avantages, vous devez accepter les risques. Mais oui, dans l’absolu, si vous voulez un smartphone dont vous pouvez être sûr qu’il ne vous surveille pas, la technique est la même que pour un téléviseur qui ne ment pas : éparpillé en pièces détachées sur votre bureau est un bon début ;-)
Denis Bodor
Né en 2014, Hackable est un bimestriel destiné aux professionnels et particuliers souhaitant découvrir et progresser dans les domaines de l’électronique numérique et de l’embarqué. Il fournit un contenu riche orienté vers une audience désireuse de bénéficier d'une veille technologique différente et résolument pratique. Le contenu du magazine est conçu de manière à permettre une mise en pratique directe des connaissances acquises et apprendre tout en faisant.
Faire communiquer un projet n'est pas toujours facile. En fonction des contraintes et de l'environnement, les moyens de communication peuvent drastiquement se réduire. On passe alors du réseau local et du wifi privé, au wifi public, puis aux solutions comme LoRaWAN et Sigfox, pour enfin arriver, souvent par dépit, à la connectivité 4G, 3G ou tout simplement GPRS. Mais, dès lors qu'on écarte la notion de débits importants, connecter son projet via un réseau mobile peut être intéressant financièrement et pratiquement.
Il est temps de passer aux choses sérieuses et de mêler le meilleur de deux mondes, avec d'un côté un processeur qui peut être appréhendé et mis en œuvre relativement facilement et de l'autre la souplesse et la convivialité d'un langage tel que le C. Notre réalisation est encore modeste et nous allons approcher la limite du possible dans cet article, mais ceci jettera les bases pour des expérimentations futures plus poussées. Au boulot !
Proposé discrètement depuis 2016 sous Windows 10 en option accessible uniquement en mode développeur, Windows Subsystem for Linux (ou WSL) est dès maintenant activable par tous en quelques clics. Voici ce que promet la nouvelle fonctionnalité de l’OS de Microsoft : un shell bash, la possibilité de faire exécuter des binaires Linux ELF64 sous Windows sans recompilation, la disponibilité de plusieurs distributions GNU/Linux (trois pour le moment) avec leur système de package et l’accès direct aux dépôts natifs, tout cela sans quitter Windows [1]. Désormais, l’éditeur de Redmond met à disposition sur un plateau un environnement Ubuntu parfaitement opérationnel, sans double boot et sans machine virtuelle, accessible en tapant simplement la commande bash depuis CMD ou PowerShell. Une proposition alléchante pour les amateurs de Raspberry Pi et autres micro-machines habitués à développer sous Raspbian, Armbian ou toute autre distribution GNU/Linux.