12,90 € TTC
p. 04 De la preuve formelle en Verilog, librement
p. 24 On ne compile jamais sur la cible embarquée » : Buildroot propose GNU Radio sur Raspberry Pi (et autres)
p. 50 Raspberry Pi Pico, Arduino killer ?
p. 78 Installer OpenOCD spécial Pico pour votre Debian
p. 88 Mesurer l’éclairement avec Arduino
p. 106 Programmation avec le 6502 : vers des jeux plus évolués
p. 120 Une nouvelle méthode d’imagerie tridimensionnelle pour la rétro-ingénierie des circuits intégrés
git pull... OMG OMG OMG !
Je n’ai pas pour habitude de traiter du sujet de couverture dans l’édito, mais je dois avouer qu’entre le moment de la réception de mes Pico et celui où je couche sur le papier ces quelques mots, je me découvre des comportements et des signes physiologiques qui ne trompent pas.
Pupilles dilatées, regard insistant, recherche du contact, sourire béat, alimentation irrégulière, nervosité fébrile, tachycardie, réduction du sommeil... Oui, je crois que les choses sont claires entre moi, la Pico et son RP2040 ! Comme le chantait Axelle Red, désir ou amour, elle le saura un jour. En attendant, je suis totalement sous le charme et ceci ne risque pas de s’améliorer.
À l’instant où je vous fais l’aveu de ces sentiments à peine retenus, viennent d’apparaître quelques neuf nouveaux fichiers dans le répertoire « src/boards/include/boards » du SDK de la Pico. Neuf nouvelles cartes à base de RP2040, produites par différentes sociétés (Pimoroni, SparkFun, Adafruit) qui viennent étoffer l’écosystème et ainsi démultiplier les possibilités de réalisation. Sans surprise, une paire de Tiny2040 de Pimoroni, équipées d’une flash de 8 Mo, est en commande et ne saurait tarder à apparaître dans ma boite à lettres.
Cet engouement je le connais, car c’est celui qui a fait naître le premier Hackable. Et c’est également celui qui a suivi l’apparition des ESP01, ces modules à base d’ESP8266, et plus tard l’arrivée des ESP32. Une nouvelle vague, électrisant les développeurs de tous bords et de tous projets, et j’ai le sentiment que c’est loin d’être fini...
Une chose est sûre, tel Cupidon, la fondation a visé juste et je crains de ne pas être la seule victime... (oui, vous risquez d’être le prochain ou la prochaine, désolé).
Denis Bodor
Né en 2014, Hackable est un bimestriel destiné aux professionnels et particuliers souhaitant découvrir et progresser dans les domaines de l’électronique numérique et de l’embarqué. Il fournit un contenu riche orienté vers une audience désireuse de bénéficier d'une veille technologique différente et résolument pratique. Le contenu du magazine est conçu de manière à permettre une mise en pratique directe des connaissances acquises et apprendre tout en faisant.
« Raspberry Pi ou Arduino ? », voici la question typique que se posent nombre de débutants avant de comprendre rapidement que comparer un ordinateur monocarte (SBC) et une carte microcontrôleur n'a aucun sens. Il s'agit de deux mondes distincts reposant sur des philosophies et des contingences totalement différentes. Mais en ce début d'année 2021, la réponse à cette mauvaise question est devenue délicate, car voici venir la carte Pico : une plateforme équipée d'un microcontrôleur RP2040 double-cœur ARM Cortex M0+... par Raspberry Pi ! En d'autres termes, la question est donc maintenant aussi « Raspberry Pi ou Raspberry Pi ? ».
N'importe quelle occurrence de la commande « sudo make install » me rappelle d'horribles souvenirs de mes débuts sous GNU/Linux, il y a de très nombreuses années (1995). Peupler ainsi manuellement son /usr/local de fichiers, programmes et bibliothèques est une recette parfaite pour une catastrophe et des conflits en tous genres. Mieux vaut suivre la voie dictée par la distribution et son système de gestion de paquets. Voyons cela en pratique avec l'OpenOCD modifié par la fondation Raspberry Pi et, en prime, découvrons une excellente alternative à l'utilisation d'UF2 ou Picotool.
La rétro-ingénierie matérielle, et plus particulièrement la rétro-ingénierie du silicium, trouve très rapidement ses limites dans les attaques non invasives où la puce reste fonctionnelle et intègre. Pour pouvoir analyser en profondeur un circuit logique, il faut aujourd’hui forcément passer par une décapsulation et une déstratification, ce qui implique alors la destruction inévitable de la puce. Ces méthodes destructives étaient les seuls moyens d’accéder aux différentes couches d’une puce de silicium et donc de pouvoir reconstituer tout le circuit logique de celle-ci. Mais récemment, des chercheurs ont proposé une nouvelle méthode d’imagerie tridimensionnelle des circuits intégrés, d’abord pour un usage industriel, mais aussi inédit pour la rétro-ingénierie du silicium, qui permet l’analyse en profondeur, sans passer par les processus destructeurs habituels.