Juillet / Août 2014

Hackable Magazine 1

HACKABLE Magazine
est le nouveau bimestriel
des Editions Diamond
qui met l’électronique plus que jamais
à la portée de tous !

En savoir plus

7,90 € TTC

Anciens Numéros

LIVRAISON OFFERTE en France Métropolitaine à partir de 50€
Hackable Magazine 58

Hackable Magazine 58

Janvier / Février 2025
14,90 €
Hackable Magazine 57

Hackable Magazine 57

Novembre / Décembre 2024
14,90 €
Hackable Magazine 56

Hackable Magazine 56

Septembre / Octobre 2024
14,90 €
Hackable Magazine 55

Hackable Magazine 55

Juillet / Août 2024
14,90 €
Hackable Magazine 54

Hackable Magazine 54

Mai / Juin 2024
14,90 €
Hackable Magazine 53

Hackable Magazine 53

Mars / Avril 2024
14,90 €
Hackable Magazine 52

Hackable Magazine 52

Janvier / Février 2024
14,90 €
Hackable Magazine 51

Hackable Magazine 51

Novembre / Décembre 2023
14,90 €

HACKABLE Magazine est le nouveau bimestriel des Editions Diamond qui met l’électronique plus que jamais à la portée de tous !

Ce nouveau magazine n’a qu’un but : faire de la technologie un vrai plaisir ! Le plaisir de démonter, d’apprendre, de comprendre, de faire, de maîtriser et d’adapter à ses besoins. En d’autres termes, c’est un magazine pour utiliser la technologie, pas la consommer.

Au programme du magazine : montages à base Arduino, programmation, bidouillage autour de la Raspberry Pi, découverte de nouvelles cartes et de nouveaux modules, démontage et exploration de matériel, conseils, recommandations et astuces pour s’équiper, mais aussi de quoi apprendre les bases pour s’en sortir seul et pour aller toujours plus loin !

 

Exploratrice ! Explorateur !

Vous qui venez de prendre ce magazine en main, voilà ce que vous êtes !

Soyez rassuré, vous voici en bonne compagnie car nous le sommes aussi et le clamons haut et fort. Beaucoup sont ceux qui ne cherchent plus à savoir et se contentent d’utiliser ce que l’industrie leur met entre les mains, ignorant les mystères et la magie qui se cache derrière les apparences. Fort heureusement, il semblerait que vous n’en fassiez pas partie, la preuve vous venez de prendre un magazine à la couverture remplie d’assemblage farfelus de fils, de cartes et de composants... Vous voici pris la main dans le sac !

Vous êtes-vous déjà arrêté devant une porte automatique vous demandant comment tout cela fonctionne ? Votre regard est-il attiré par ces panneaux d’affichage lumineux suscitant en vous nombre de questions ? Vous arrive-t-il de vous interroger sur ce qui est mis en oeuvre avec cette carte qui vous permet d’accumuler des points « fidélité » ou vous donne accès à votre piscine municipale ? Vous questionnez-vous sur la façon dont le bus signal son retard estimé ou comment votre smartphone fait pour connaître sa position au mètre près ?

Il existe un monde derrière le monde et vous le savez. C’est ce qui vous pousse à chercher à comprendre et à vouloir expérimenter par vous-même. Nous ne sommes plus une majorité à fonctionner ainsi mais ceci ne signifie pas pour autant que nous ne sommes qu’une poignée, bien au contraire. Alors même que la plupart consomme sans comprendre et sans même se demander « comment », « pourquoi » et « qu’est-ce », il en est qui ne veule pas simplement qu’on leur livre la technologie clé en main. Ils veulent, nous voulons, vous voulez y prendre part ! Je sais, exposé ainsi, cela peut paraître un peu hollywoodien mais il n’y a pas de pilule rouge ou bleu, ni même de Morpheus ou de Trinity (des agents par contre, il y en a partout). Tout est bien plus simple qu’au cinéma, le lapin blanc, c’est votre curiosité.

Paradoxalement, c’est en ces temps où la technologie est glissée furtivement partout, de plus en plus insidieuse et complexe, qu’il est devenu aisé de devenir un initié. Grâce à des initiatives indépendantes, des projets universitaires et tantôt des actions d’industriels importants, aujourd’hui plus que jamais, chacun peu, s’il le souhaite, s’éveiller aux mystères qui se cachent à l’envers du décore.

C’est là une opportunité à ne pas manquer car à l’instar de ce qui s’est passé au début des années 80, nous sommes aujourd’hui à la croisé des chemins et nous pouvons choisir ce que nous ferons de cette technologie. L’arrivée de l’ordinateur personnel nous a donné l’opportunité de prendre part à une révolution plutôt que d’en être simplement les témoins. Dans les années 90, c’est la révélation d’Internet au public qui nous a présenté une nouvelle opportunité d’obtenir la maîtrise de l’information et de la technologie.

Depuis la roue a tournée, les ordinateurs personnels d’antan ont laissé place à des PC de plus en plus difficile à contrôler. L’Internet d’AOL, de GeoCities, des newsgroups et des connexions par modem chez des fournisseurs locaux sont devenus l’Internet omniprésent des gros FAI et opérateurs de téléphonie mobile, fief de mégastructures commerciales du nom de Google, Facebook, Apple, Microsoft, Amazon...

L’électronique numérique d’aujourd’hui nous offre les mêmes alternatives et il ne tient qu’à nous de faire le bon choix, et de faire de cette opportunité une réussite pour nous-même, en gardant, cette fois, la maîtrise et le caractère humain, social et collaboratif propre à cette (r)évolution.

Pourquoi prendre le temps et investir argent et énergie dans une telle exploration ? Cette question appelle en vérité bien des réponses. La première qui vient à l’esprit tient en quelques mots :
« parce que c’est plaisant » (le terme « jouissif » convient mieux, mais je ne veux pas vous faire peur). Le propre du genre humain est sa capacité à apprendre et transposer une expérience hors de son contexte afin de mettre en oeuvre le savoir ainsi acquit dans une autre situation. Nous sommes conçu pour cela dès la naissance et même si certains perdent une grande partie de cette capacité, c’est un des mécanismes qui nous définit. Notre cerveau a donc pour habitude de nous récompenser lorsque nous achevons quelque chose ou que nous apprenons (aaah, la dopamine). Le plaisir est donc l’un des facteurs
les plus importants.

Une autre réponse, qui découle naturellement de la première, est le bon sens lui-même. On ne sait pleinement se servir de quelque chose que lorsqu’on en comprend réellement le fonctionnement. Mais au delà de l’usage lui-même, nous avons d’autres savoirs très utiles qui en découlent. En sachant comment fonctionne quelque chose vous devenez à même de le modifier pour l’adapter à vos besoins et vos envies spécifiques. Mieux encore, vous devenez capable, en cas de changement dans le fonctionnement, de faire en sorte que l’objet retrouve son comportement initial. En d’autres termes, si ça ne marche plus, vous voici capable de le réparer, tout simplement parce que vous comprenez comment tout cela marche ! Ainsi, comme vous devenez à même de contrôler le fonctionnement de ce qui vous entour. Vous gagnez en autonomie et en esprit critique. En augmentant vos connaissances technologiques et en expérimentant par vous-même, vous vous détachez du mécanisme consistant à devoir faire appel à une tierce personne pour vos besoins technologiques. Mieux encore, vous disposer des outils pour évaluer une technologie. Vous n’êtes plus obligés de reposer sur des mécanismes naïfs (faute d’autres données tangibles) consistant à se dire que le TrucPhone 5 est forcément mieux que le TrucPhone 4 parce qu’il possède un capteur de noisette de 12 méga-écureuil au lieu de 8 et de ce fait que vous devez en changer (le TrucPhone 5 est mieux, c’est sûr, ils le disent dans les pubs).

Il n’y a donc pas que l’aspect ludique derrière le fait de faire clignoter une led avec un Arduino, il y a tout une chaîne de causalité qui se met en place, vous rendant de plus en plus autonome et prompt à détecter des anomalies ou des défauts de conception. Vous gagnez littéralement en force car, comme on le sait, la connaissance c’est le pouvoir et qu’avec maîtrise du savoir vient la maîtrise de son environnement.

Au delà, de la « vérification » des technologies que vous « consommez », nous avons la confiance que vous pouvez leur accorder. Des initiatives comme Arduino, Raspberry Pi ou d’autres, en vous donnant l’occasion de créer vos objets intelligents et vos propres morceaux de technologie, constituent des briques de base vous permettant de construire un environnement numérique dans lequel vous pouvez avoir confiance. Pourquoi ? Tout simplement parce que c’est vous qui aurez créé cet environnement et pouvez le changer comme vous l’entendez.

Enfin, comme l’a dit Arthur C. Clarke, les déchets solides ne sont qu’une matière première que nous sommes trop stupides pour pouvoir utiliser. C’est vrai au sens général mais aussi et surtout dans le domaine des équipements électroniques qui nous entourent. Nos vieux PC, téléphones mobiles, téléviseurs, fours micro-onde, lave-linge... deviennent des DEEE (Déchets d’Équipements Électriques et Électroniques) au rythme de quelques 20 kg par personne et par an en France. Des DEEE ? Non ! Il n’existe rien de tel. C’est juste un gaspillage de composants et de matière première que nous ne savons pas utiliser.
Je vous le dis comme je le fais moi-même : récupérez tout ce que vous êtes en mesure de récupérer. Et le reste, gardez-le quand même. Ce que vous ne savez réutiliser aujourd’hui, demain, peut-être vous servira. Vous vous en serez reconnaissant plus
tard et les pays « poubelles » où transitent et finissent la majorité de
nos DEEE vous en seront reconnaissant de suite.

Vous voulez un exemple ?
Le Commodore 64 est le modèle d’ordinateur qui a été le plus vendu au monde. Il contient une puce, le MOS 6581 également appelé SID qui, éventuellement couplée à un
Arduino par exemple, permet de créer un synthétiseur de sons très ludique et pédagogique. Le MOS 6851 n’est plus fabriqué, c’est une puce de
légende et ces anciens composants sont actuellement vendu sur eBay quelques 30 euros. 17 à
25 millions de Commodore 64 ont été vendus et la majorité d’entre eux ont été détruit ou sont entrain de pourrir sur une pile de détritus en Afrique. Et vous, si vous n’en possédez pas et que vous souhaitez construire un tel synthétiseur, vous allez devoir débourser 30 euros pour le SID ou 50 euros pour C64 complet, le tout sans savoir s’il fonctionne...

En vérité, je vous le dis, on nous a menti. Oh pas directement mais l’idée ne s’est pas installée d’elle-même dans nos têtes. Cette idée qui, une fois énoncée à haute voix, est pourtant complètement folle : « les équipements électroniques sont des biens consommables ». On achète et on utilise jusqu’au prochain modèle à la mode et puis on jette. Plus ce cycle est court, plus le marché se porte bien, plus on perd de matière première et moins on est capable de comprendre et de réparer. Un appareil électronique n’est PAS un consommable. Nous ne sommes donc pas des consommateurs de technologie. Nous achetons des matériels et nous en faisons ce qui nous chante, parce que ce sont des biens, pas du papier toilette, du savons ou du concentré de tomate. Avec un peu de patience et des connaissances de base, changer un écran cassé sur un smartphone est à la porté d’un enfant de 12 ans, en France comme en Chine.

C’est tout cela qui constitue l’esprit et l’âme de ce mouvement et de cet engouement actuel pour l’électronique numérique. Hackable magazine en est le reflet et partage ces valeurs. La technologie est à nous tous et il est largement temps d’en reprendre possession et de s’amuser ! Et puisque l’occasion aujourd’hui se présente, saisissons-là !

Si vous avez des remarques, des attentes, des idées ou des critiques, n'hésitez pas à nous en faire part en nous envoyant un petit message à lecteurs@hackable.fr.

Denis Bodor

 

Au sommaire de ce numéro :

Actualité

p. 06  Les actualités de ce numéro

Équipement

p. 08  La station de soudage : votre amie pour la vie !

Arduino'n'co

p. 14  Un Arduino de la taille d'une cacahuète !

En couverture

p. 22  L'Arduino Starter Kit – Découverte
p. 26  Arduino : un projet, une révolution et une gamme de cartes
p. 36  Découvrir et apprendre le langage Arduino

Tension & courants

p. 46  Loi d'Ohm : toute résistance est futile

Embarqué & informatique

p. 56  Votre Raspberry Pi toujours à l'heure ! 

Domotique & robots

p. 68  L'ardu-sonnette intelligente : est-on passé en votre absence ?
p. 78  L'ardu-sonnette intelligente : ajoutons un écran !

Démontage, Hacks & récup

p. 88  e-Cigarette : rien de magique, que du technique

Repère & science

p. 96  Comprendre la PWM

Le bimestriel spécialisé dans l'électronique numérique et l'embarqué !

Né en 2014, Hackable est un bimestriel destiné aux professionnels et particuliers souhaitant découvrir et progresser dans les domaines de l’électronique numérique et de l’embarqué. Il fournit un contenu riche orienté vers une audience désireuse de bénéficier d'une veille technologique différente et résolument pratique. Le contenu du magazine est conçu de manière à permettre une mise en pratique directe des connaissances acquises et apprendre tout en faisant.

L'Arduino Starter Kit : un pack pour débuter rapidement
Hackable n°1
La solution la plus aisée pour faire ses premiers pas avec l'Arduino est d'acquérir un kit d'initiation et, pourquoi pas, le « Arduino Starter Kit » officiel. Dans la boîte : un Arduino Uno, une collection de composants électroniques, quelques accessoires, ainsi qu'un guide explicatif.
e-Cigarette : rien de magique, que du technique
Hackable n°1
Les cigarettes électroniques font fureur actuellement et ce n'est sans doute pas près de s'arrêter. Des boutiques poussent comme des champignons partout en France et dans le monde. Mais qu'est-ce donc qu'une cigarette électronique ? La première réponse qui nous vient à l'esprit est “une belle occasion de faire quelque chose qu'on ne peut pas faire avec une cigarette : la démonter !”
Comprendre la PWM
Hackable n°1
Comment obtenir un signal analogique à partir d'une sortie numérique. En d'autres termes comment, par exemple avec un interrupteur mural, faire en sorte de varier l'intensité lumineuse de l'ampoule qu'il contrôle ? Cette situation très courante en électronique numérique se règle avec une réponse qui tient en trois lettres, c'est la PWM !
Ce magazine est intégralement disponible sur Linux Magazine Connect
© 2024 - LES EDITIONS DIAMOND