7,90 € TTC
p. 04 Automatisez vos mesures en utilisant l’USB
p. 18 ESP32 : développez vos croquis Arduino sans l'IDE Arduino
p. 30 Signaux vidéos analogiques : comment vous y retrouver ?
p. 40 La télécommande Arduino, le retour version ESP8266 !
p. 64 Robotique et électrons : mesurer une tension avec le Rpi
p. 72 Pilotez le mythique MOS SID avec un Arduino pour jouer vos chiptunes
p. 88 Et si on faisait communiquer notre Z80 ?
Faut-il avoir peur de la voiture autonome ?
L’accident mortel récent provoqué par un véhicule autonome Uber, il y a quelques semaines, a attisé une crainte déjà présente dans l’inconscient collectif. Je ne parle pas celle découlant uniquement de l’inconfort à laisser un ordinateur conduire un véhicule. Non, la problématique est, à mon sens, plus vaste et plus profonde que cela.
Saviez-vous qu’au début du siècle dernier, cette crainte existait déjà, dans un tout autre domaine (ou presque) ? Connaissez-vous le terme « liftier » ? Non ? Ceci n’est pas étonnant, il n’y en a presque plus. Un liftier est une personne affectée au contrôle d’un ascenseur, son « opérateur » en quelque sorte. Au début des années 1900, l’idée même de laisser une machine fonctionner seule alors qu’elle transportait des personnes dans une boite suspendue au bout d’un câble, à quelques 200 mètres de haut (70 étages) était terrifiante. Rapidement pourtant la technologie était prête et la sécurité assurée. Mais le syndicat des liftiers ne voyait pas les choses de la même manière, préférant, sans surprise, insister sur l’importance d’une présence humaine aux commandes, au point d’atteindre en 1945 un point de basculement : une grève générale des liftiers, provoquant des blocages importants et un absentéisme catastrophique dans les bureaux des gratte-ciels.
Le mécontentement seul ne suffit pas à faire changer les mentalités, mais ce fut incontestablement l’élément déclencheur, le moment où la peur avait subitement une bonne raison d’être remise en cause. Les constructeurs durent également rendre les d’ascenseurs, non pas plus sûrs (ils l’étaient déjà), mais plus rassurants et plus conviviaux. Pourquoi pensez-vous que la « musique d’ascenseur » existe ?
Aujourd’hui, le fait qu’un humain puisse remplacer tous les systèmes de sécurité d’un ascenseur (ceux-là même qui le rendent inutile) est impensable. Mais en vérité, l’évolution aura tout de même pris près d’un demi-siècle et une bonne raison de réévaluer les choses. Mais ceci n’a pu arriver qu’après que la sécurité ait été pleinement assurée. Un ascenseur géré automatiquement est tout simplement plus sûr que s’il était commandé uniquement par un humain. Les quelques liftiers qui restent, dans les hôtels de luxe, ne font qu’utiliser l’ascenseur comme vous et moi, rien de plus.
La machine se doit donc d’être plus performante et c’est précisément le problème flagrant de l’accident Uber. Un humain n’aurait sans doute pas non plus pu éviter l’accident. Mais justement, là n’est pas la question. On ne demande pas à une machine d’être aussi sûre, fiable, et efficace que nous. On lui demande de l’être davantage.
Une technologie doit nous surpasser pour être acceptée, et c’est peut-être, là aussi, une façon de jouer avec le feu...
Denis Bodor
Né en 2014, Hackable est un bimestriel destiné aux professionnels et particuliers souhaitant découvrir et progresser dans les domaines de l’électronique numérique et de l’embarqué. Il fournit un contenu riche orienté vers une audience désireuse de bénéficier d'une veille technologique différente et résolument pratique. Le contenu du magazine est conçu de manière à permettre une mise en pratique directe des connaissances acquises et apprendre tout en faisant.
Dans le douzième numéro du magazine, j'avais décrit la construction d'une télécommande radio Arduino pour prises de courant, reposant sur une puce Silicon Labs si4021...
Composite, S-Video, RGB, Péritel, RF, VGA... Tous ces noms désignent des « espèces » en voie de disparition. Non des espèces animales ou végétales, mais celles de standards vidéos qui étaient d'usage il y a peu de temps encore, mais à présent exterminées une à une par quelques normes, totalement numériques, parmi lesquelles l'universel HDMI. En quoi est-ce un problème ? La réponse tient en quelques mots : anciennes consoles & anciens ordinateurs...
L'un des avantages des cartes ESP32, comme pour les ESP8266, est leur possibilité d'utilisation dans l'environnement Arduino. Grâce à cela, il est possible de bénéficier de tous les bienfaits de la plateforme tout en disposant de la simplicité d'utilisation d'Arduino. Ce n'est, bien entendu, pas le seul moyen de créer des programmes pour l'ESP32 puisqu'un environnement officiel existe. Entre les deux approches, une solution mitoyenne existe : utiliser l'environnement officiel Espressif, mais avec un composant Arduino.