14,90 € TTC
p. 04 Intégrer vos propres bibliothèques dans le SDK Raspberry Pi Pico
p. 16 Le premier FPGA avec sa chaîne de développement open source
p. 54 Black Magic Probe : déboguez vos codes avec facilité
p. 72 Développement baremetal sur Raspberry Pi 3
p. 86 Développement baremetal sur Pi3 : mailbox et framebuffer
p. 100 Chisel, construire du matériel en langage Scala
La carte Arduino UNO s’est vendue à 10 millions d’exemplaires.
C’est du moins ce qu’affirme un billet sur le blog officiel et, pour célébrer cela, une carte particulière appelée « UNO Mini Limited Edition » a été mise en vente sur le store pour quelques 40€. À ce prix, vous aurez une version miniaturisée (34,2 x 26,7 mm) de la plus populaire des Arduino, équipée d’un port USB-C et d’un brochage au pas quasi inutilisable, le tout avec (presque) les mêmes caractéristiques qu’une « poussive » UNO standard.
Bien sûr, il ne s’agit pas d’une « réelle » carte de développement, mais d’un objet collector fonctionnel, bien que certainement purement décoratif en pratique, et le billet est très clair sur le sujet : « For serious Arduino UNO lovers » précise-t-il.
C’est amusant, mais je reste toutefois très dubitatif quant au message que cela peut véhiculer. Quand exactement a-t-on basculé de la dimension purement technique au phénomène « nostalgeek » où un tel objet peut avoir un sens et une raison d’être ? La plupart des Arduino reposent sur des microcontrôleurs 8 bits et embarquent des fonctionnalités très modestes face à la concurrence actuelle, et la simple présence du port USB-C sur cette carte ressemble à un clin d’œil malsain...
Cette notion de « hardcore Arduino lovers » est quelque chose de différent, très éloignée du fait de valoriser pragmatiquement un projet ou une plateforme par ses fonctionnalités et ses innovations. On entre dans le domaine du « fanboyïsme » à la Apple et de la culture d’une marque ou d’une appellation qui, pour moi, est antinomique à la notion même de développement sur microcontrôleur ou système embarqué où le cahier des charges est roi.
Ô combien j’aurais préféré voir arriver, à ce prix et pour cette occasion, une carte officielle construite autour d’un SoC RISC-V avec une pointe de eFPGA ! Mais certes, comme moi, vous choisirez comme bon vous semble avec votre portefeuille, mais personnellement je ne peux m’empêcher de voir ici quelque chose de mauvais augure et surtout un beau gâchis de ressources...
Ce qui ne l'est pas en revanche, bien au contraire, est le changement de périodicité de votre magazine. Désormais, vous ne devrez plus attendre trois longs mois pour un nouveau numéro, mais seulement deux. Hackable (re)devient bimestriel à compter de ce numéro et nous nous retrouverons donc dès mars. D'ici là portez-vous bien et excellente année 2022 à vous !
Denis Bodor
Né en 2014, Hackable est un bimestriel destiné aux professionnels et particuliers souhaitant découvrir et progresser dans les domaines de l’électronique numérique et de l’embarqué. Il fournit un contenu riche orienté vers une audience désireuse de bénéficier d'une veille technologique différente et résolument pratique. Le contenu du magazine est conçu de manière à permettre une mise en pratique directe des connaissances acquises et apprendre tout en faisant.
Le terme « baremetal », également orthographié « bare metal » ou « bare-metal » signifie « métal nu » et dans le contexte de développement sur plateforme embarquée désigne un développement reposant directement sur le matériel, sans la moindre couche d’abstraction. Ce type de programmation courant avec les microcontrôleurs est plus rare avec des plateformes utilisant des SoC puissants ou disposant de beaucoup de ressources. Pour autant, il est parfaitement possible d'utiliser l'ARM Cortex-A53 d'une Raspberry Pi de cette manière. Voyons cela...
Il existe ! Le premier FPGA avec une chaîne intégralement open source est désormais une réalité. Parler de FPGA est peut-être un peu prétentieux concernant le EOS S3. Disons plutôt que c’est un microcontrôleur à cœur ARM Cortex-M4 qui possède une zone configurable (appelée souvent eFPGA). Mais ce qui est intéressant ici, c’est que les outils de synthèse ainsi que le format du fichier de configuration sont documentés. Ils sont donc utilisables avec des logiciels libres !
La mise au point de programmes fait partie intégrante du processus de développement. Lorsque le code ne se comporte pas comme attendu, la meilleure approche consiste à l'exécuter sous supervision, contrôler son déroulement et analyser précisément son comportement. S'il s'agit de développement sur microcontrôleur, ceci implique l'utilisation de matériels et de logiciels dédiés, une sonde, un outil la contrôlant et un débogueur. Ceci forme une suite parfois délicate à mettre en œuvre, mais il existe une solution plus compacte : la Black Magic Probe.