Raspberry Pi / alimentation / calcul :
14,90 € TTC
p. 04 Programmez vos microcontrôleurs en MicroPython
p. 18 Quel temps fera-t-il la semaine prochaine ? Évolution d’un système chaotique simulé en virgule fixe
p. 32 L’astuce facile pour bricoler votre grappe de framboises !
p. 56 FreeBSD pour l'embarqué : le cas Orange Pi Zero
p. 72 Home Assistant : quelques changements, ajouts et ajustements
p. 110 Retrocomputing : le cas Sun Blade 150
Vous connaissez le mème issu de The Office (US) montrant la réaction de Michael Scott voyant que Toby Flenderson des ressources humaines est de retour ([1] au cas où) ?
Telle a été ma réaction en voyant arriver dans ma boite mail un message de Seeed Studio débutant par la phrase « ChatGPT: The Ultimate Tool for Your Smart Home Projects ».
« Nooooo God! No God please no! Nooo! Nooo! Nooooooooooooo! »
Reposer sur un service cloud standard pour gérer une habitation revient déjà à littéralement donner les clés de sa maison à une entité externe (fabricants, services, état (?) ou autres), mais s’en remettre à un chatbot, utilisant un modèle de langage tel que GPT, est faire un pas de plus vers l’obscurité. En effet, au-delà de la non-maîtrise de quelque chose, nous avons en prime l’impossibilité d’appréhender la mécanique interne de ladite chose. Et c’est précisément ce qui arrive en laissant tout ou partie du contrôle à une IA qui, étant donné les ressources impliquées, n’est par définition disponible que sous la forme de service.
Même GPT-J, une implémentation open source assez proche du ChatGPT (Curie) d’OpenAI, requiert une puissance de calcul considérable, sous la forme de TPU (Tensor Processing Units), généralement disponibles uniquement via des plateformes de cloud computing (Google Cloud Platform, Vast.ai, Scaleway Render S, AWS EC2, GPU Mart GPU-K80, etc.).
La relation de confiance est donc primordiale, concernant l’implémentation bien sûr, mais aussi vis-à-vis des données d’entraînement, l’infrastructure utilisée, le fournisseur du service, la gestion des données privées et tant d’autres choses. En fait, elle n’est pas juste primordiale, elle est tout simplement factuellement inexistante.
Gérer la domotique sans cloud est déjà une tâche demandant une certaine implication, mais lorsqu’on souhaite faire intervenir une IA, on fait forcément appel à un tiers dont on ne connaît ni les réelles intentions ni les valeurs morales. Pour ses mails ou son stockage en ligne, pourquoi pas, sous conditions bien sûr. Mais si vous ne laissez pas entrer n’importe qui chez vous, alors ne laissez pas non plus entrer n’importe quoi (et ceci est également valable pour Alexa ou Google Home).
Pour la maison, l’IA n’est pas la réponse. L’IA, c’est la question et la réponse est simplement NON !
Denis Bodor
Né en 2014, Hackable est un bimestriel destiné aux professionnels et particuliers souhaitant découvrir et progresser dans les domaines de l’électronique numérique et de l’embarqué. Il fournit un contenu riche orienté vers une audience désireuse de bénéficier d'une veille technologique différente et résolument pratique. Le contenu du magazine est conçu de manière à permettre une mise en pratique directe des connaissances acquises et apprendre tout en faisant.

Qu'il s'agisse de simple confort ou de sécurité, la capacité à détecter une personne ou un mouvement est une part importante d'un système domotique. L'idée ne date pas d'hier avec des dispositifs d'éclairage automatique, intérieur ou extérieur, mais l'utilisation de concert avec une installation comme Home Assistant apporte une tout autre dimension et offre une infinité de possibilités. Cependant, à la base de toute scénarisation, même complexe, se trouve le capteur lui-même et nous allons voir que tous ne se valent pas...
La famille de MCU Espressif Systems est déjà bien étoffée et, entre le « simple » ESP32, les « vieux » ESP8266 et toutes les déclinaisons intermédiaires à base de cœurs Tensilica Xtensa (ESP32-S*) ou de RISC-V (ESP32-C*), nous avons de quoi faire. L'ESP32-P4 cependant est très différent et adresse des besoins qui vont bien au-delà de ceux satisfaits par les autres modules et MCU de la famille. Nous avons là une « bête », mettant l'accent sur la performance et la richesse en fonctionnalités.
Un signal différentiel est caractérisé par la propagation sur deux fils supposés proches, pour subir les mêmes perturbations électromagnétiques, de potentiels opposés pour propager une information, et ces potentiels ne sont pas référencés à une masse, mais l’un par rapport à l’autre. Un oscilloscope ne peut observer qu’un potentiel référencé à sa masse (puisque les normes interdisent « normalement » de déconnecter la masse de la terre pour la rendre flottante), et même si la solution de soustraire la mesure de deux voies pour analyser le signal différentiel est désormais disponible sur oscilloscopes numériques, d’énormes oscillations du secteur à 50 Hz polluent la mesure différentielle. Nous proposons un circuit dédié, à faible coût et facile à assembler, pour convertir le signal différentiel en signal référencé.