GNU/Linux Magazine 264

Sécurité, fiabilité et concurrence en un seul langage ?

Découvrez la cryptographie avec Erlang/OTP

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SOMMAIRE :


Autour du code

p. 06  Le Continuous Profiler
p. 18  ULID : du nouveau du côté des identifiants
p. 21  Les codes fantastiques : jouons à casse-cache

Scripting Zone

p. 22  Création d'une bibliothèque NPM TypeScript hybride

Sécu & Hack

p. 34  Introduction à la cryptographie avec Erlang/OTP

WebDev & Net

p. 50  CaddyTailor : utilisation extensive de templates Caddy
p. 60  Gestion des droits sous Symfony

IA & Algo

p. 74  Petits secrets et paradoxes des nombres pseudo-aléatoires

ÉDITO


L’écart entre open source et propriétaire grandit.

Ce n’est pas moi qui le dis, c’est Ilya Sutskever, directeur d’OpenIA [1], affirmant clairement que, de son point de vue, lorsque les modèles de langage open source comme Vicuna ou Orca égaleront ce qui existe actuellement en propriétaire (comme GPT 3.5/4, Bart, Claude, etc.), il y aura des modèles plus puissants dans les sociétés (sous-entendu closed source ou « private », comme il dit). Car les ressources nécessaires pour produire ces LLM ne cessent d’augmenter et que « même s’il y a des modèles open source, ils seront de moins en moins produits par de petits groupes de chercheurs et d’ingénieurs passionnés, et seront uniquement la providence d’une entreprise, une grosse entreprise ».

Ces propos me rendent triste, et quelque part, me terrifient. Et pas seulement pour l’utilisation du terme « providence » qui, à lui seul, peut inquiéter dans un tel contexte, mais parce que ceci est peut-être vrai, et que cela présage d’un avenir digne des pires dystopies de roman cyberpunk.

Après des années, des dizaines d’années même, ayant prouvé que le développement open source est factuellement plus efficace et a permis de construire la majeure partie de ce qui existe aujourd’hui dans le monde de l’IT, il est très perturbant de se demander si, finalement, tout ceci n’aura pas précisément permis ce qui est sur le point de se passer. Des millions de lignes de code, de recherches, d’implémentations, de patchs, de CVE... qui auront préparé le terrain, produit le riche terreau fertile pour qu’un groupe de gens, incroyablement présomptueux, finissent par se dire, en un sens, « pas besoin d’open source, on peut payer le matériel et les talents, donc on creusera toujours l’écart ».

Mais comme l’a dit Mo Gawdat dans une récente interview [2], on a déjà placé le bloc de Tetris au mauvais endroit et l’on sait comment la suite de la partie va se dérouler. Je suppose que le fait de tourner le dos à l’open source n’est qu’une conséquence parmi tant d’autres...


Denis Bodor

[1] https://youtu.be/Dt_UNg7Mchg?t=923 

[2] https://youtu.be/bk-nQ7HF6k4?t=2405

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