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p. 06 Quand NE PAS automatiser les tests logiciels ?
p. 10 Stockage persistant dans Kubernetes avec Rook
p. 18 Primalité et cryptographie
p. 26 L’algèbre de Boole
p. 36 L’auto-hébergement léger de dépôts git avec Gitolite
p. 44 Répliquer sa base de données MariaDB en temps réel
p. 52 Créez et pilotez votre périphérique matériel sous Linux embarqué
p. 68 Correction d’erreurs par piégeage dans le système RDS
p. 74 Les dépendances entre paquets sous Slackware
p. 80 Un Python toujours à jour
p. 86 Faites vos jeux avec Pharo
p. 92 Utilisation de GStreamer 1.0 dans une application Android
Les services administratifs en ligne représentent une avancée majeure pour le citoyen qui n’a plus à se déplacer, à attendre pendant des heures à un guichet pour obtenir une carte d’identité (CNI), une carte grise, etc. De plus, la dématérialisation nous fait économiser les précieuses ressources de la planète : plus besoin de remplir une déclaration papier sur un formulaire Cerfa n°xxxx*xx, tout se fait en ligne !
Fort de toutes ces considérations et devant faire réaliser une carte d’identité pour mon fils, je me lance donc sur service-public.fr qui me renvoie sur le site de l’ANTS (Agence Nationale des Titres Sécurisés). On me demande de compléter un formulaire contenant les informations nécessaires à l’ouverture du dossier. Normal. Je valide le dossier et là, quelque chose d’étrange se produit : je reçois un mail contenant un QR-Code et m’indiquant que je peux enregistrer (ou si je le désire imprimer) la prédemande, et que je dois me rendre à la mairie en accompagnant mon dossier des pièces justificatives nécessaires. Décodons : je viens de remplir un dossier qui permettra à la personne chargée de réceptionner le dossier de ne pas faire de faute(s) lors de la saisie (c’est du vécu) et qui lui fera économiser du temps. En attendant, moi, du temps, je n’en ai pas économisé puisque je dois déposer le dossier à la mairie. Et puis pour l’économie de papier, effectivement l’État n’aura pas à assumer le coût d’impression du Cerfa puisque c’est moi qui l’ai imprimé, bien conscient que lors du dépôt il y aura 9 chances sur 10 pour que le scanner de QR-Code ne fonctionne pas. De toute façon, pour la planète le bilan sera le même, vu qu’il faut coller la photo d’identité et signer sur la feuille… donc il faut nécessairement du papier… Bref, ne râlons pas trop, la procédure est semi-automatisée, le véritable gain de temps apparaîtra sans doute avec les pièces justificatives dont la liste m'est communiquée via un lien dans le mail d'accusé de réception.
J’ouvre donc le lien m’indiquant quelles sont les pièces à fournir… mais bien sûr c’est un lien générique. Je viens de faire ma demande, le système sait que c’est un dossier pour une carte d’identité ! Mais non, il faut répondre à un formulaire pour avoir accès à l’information ! Je réponds donc et on m’indique qu’il va me falloir notamment :
La migration du papier au numérique a été visiblement pensée petit morceau par petit morceau, sans vision globale du service à fournir et il en résulte un « machin », un patchwork composé de plusieurs briques logicielles sans lien les unes avec les autres, mais formant extérieurement un tout. Lorsqu’un système est lourd et qu’on le retranscrit tel quel en système informatique, sans concertation, sans planification, il est bancal. Au lieu de profiter du passage au numérique pour dépoussiérer un système complexe, on propose un service inachevé qui, dans l'opinion publique, renverra encore la faute sur « l'informatique » et « les informaticiens » en oubliant que le code n'est pas tout, qu'avant lui il y a de la pensée, de la réflexion et que c'est souvent là que le bât blesse.
Allez, reprenons un peu espoir ! Respirez un bon coup et lisez votre GNU/Linux Magazine tout neuf !
Tristan Colombo
GNU/Linux Magazine s'adresse aux professionnels et aux particuliers désireux de mieux maîtriser les techniques et problématiques liées à la programmation et à l’utilisation de solutions open source. Tous les deux mois avec ses articles techniques, la publication couvre les thématiques suivantes : programmation système, algo, bas niveau, sécurité du code, développement web...
La France ne cesse de baisser dans les enquêtes PISA, qui évaluent le niveau en mathématiques des jeunes générations. Cédric Villani, médaillé Fields, a remis récemment un rapport pour rétablir la France dans ce classement. Pourtant, la France compte dans son histoire de nombreux mathématiciens d’importance. C’est le cas de Pierre de Fermat, fameux mathématicien, « prince des amateurs » qui avant ses 40 ans, en 1640, a démontré un théorème désormais éponyme : le petit théorème de Fermat. Ce théorème a à son tour été exploité par Ronald Rivest, Adi Shamir et Leonard Adelman, eux aussi de fringants trentenaires en 1977, année où ils mirent au point le fameux algorithme de chiffrement, lui aussi éponyme : RSA. Voyons ce qu’il y a de si remarquable dans ces maths qui n’impliquent que de simples opérations arithmétiques.